Oz Iris au parc Astérix… c’est par icix !

Posté le 03. Juin, 2012

Trop cool. Ma copine l’écrivain Anne Goscinny m’a conviée avec mes nioutes à la soirée d’inauguration d’Oz Iris, la nouvelle attraction du parc Astérix.
Le parc Astérix, ça devait bien faire mille ans que je n’y étais pas allée.
Il faisait doux, ce parc m’avait manqué, l’occasion était trop belle. Accompagnée de mes filles qui le découvraient pour la première fois, ce fut un véritable régal.

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Je ne rappellerai pas à quel point je suis une adoratrice de l’oeuvre de René Goscinny, et à quel point je considère Albert Uderzo comme un des derniers monstres sacrés de la bande dessinée. Juste que quand j’aime, je joue le jeu à fond.
Alors rendre visite à Astérix m’a tout naturellement donné envie, en son honneur, de castagner quelques romains.
…Mais attention, hein !
Avec classe, élégance, féminité.
Et subtilité dans l’approche.

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Agnes Abecassis 1

Paaaaf ! Une bonne claque aux p’tits mauvais rôdeurs.
(Hinhinhin !)
Après avoir célébré comme il se doit notre arrivée dans le parc, nous pouvons enfin visiter les lieux.

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…on traverse les histoires….

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…on croise des prédictions gravées dans le marbre…

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(houla, mais genre, heu… faux mage Président ? Ok, je me tais, camembert sur la question.)

…et on traverse même les époques, c’est fou !

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Agnès Abécassis 2

Ohlala, j’adore cette ambiance parisienne début de siècle…

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Hey, regardez ce que j’ai trouvé : les bonbons de quand j’étais petite ! Le rouge à lèvre qui se mange, les roudoudous, et même les sucettes bicolores un peu crayeuses ! C’est magique !
Alors là, je sais déjà ce que vous allez me dire. « En parlant de magie, on ne t’a pas vue avaler de potion avant de dérouiller ton romain ? C’était pas un peu truqué, ton truc ? »
Et je vous répondrai : « Voyons ! Pas besoin de potion quand on a son precious.. Look at the ring ! Look, look ! »

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(Enfin look at the bracelet. C’est pareil.)

Nous sommes quelques minutes avant la fermeture du parc. Tout le monde est invité à quitter les lieux.
Tout le monde ? Non ! L’équivalent d’un petit village peuplé de VIP résiste encore et toujours face aux resquilleurs. Et la vie n’est pas toujours facile, quand on doit montrer son bracelet tous les trente mètres…

« Nous », c’est ma copine la biographe Caroline Guillot, son mari, ses deux poulets, mes deux poulettes et moi.
(Caroline que j’en profite pour remercier de m’avoir laissé lui chiper quelques photos, et pour avoir eu la gentillesse d’ajouter des bulles à mes images, infographiste de pacotille que je suis.)

En attendant, maintenant que j’ai prononcé le mot « VIP », il y a deux minus que je ne peux plus contrôler.
Elles ont saisi mon appareil photo, et mitraillent à tout va avec la discrétion de deux paparazzi shootés à la vitamine C, planqués dans un char d’assaut muni d’un klaxon.
Et comme globalement elles ne connaissent personne, elles viennent s’abreuver à la source de mon immense culture peopolesque, avant de foncer sur la pauvre victime qui n’en demandait pas tant.

Aussitôt, j’ai mis mes lunettes de soleil, et ce n’était pas pour me la péter.
Non. C’était pour me planquer.

En exclu, le fruit de leur pêche.

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(Moi, radar à têtes connues) – Tiens, c’est Frédéric Lerner…
(Nioute ainée, surexcitée) – C’est qui ?! Où ça ?!
(Moi, qui chuchote) – Le type tout en jean… c’est un auteur compositeur qui a créé notamment la musique d’ « Un gars une fille » et…
(Nioute minus, hurlant à l’oreille de sa soeur) – Vas-y, shoote le ! SHOOTE LE !

Lerner les a repérées, je prie pour qu’il trouve la chose amusante.

(Caroline, gentille, qui veut aider) – Et là, regardez les filles, il y a Uderzo…
(Nioute ainée, affolée) – Qui ça ?! Où ça ?!
(Moi, inquiète) – Le monsieur avec la chemise bleue. Soyez discrètes, les filles, hein, ne me fichez pas la hon…
(Nioute minus, avec la voix d’un caporal donnant l’assaut à l’oreille de sa soeur) – Là ! Là ! Vas-y ! Prend le ! MAIS PREND LE !!

Je me cache un instant derrière ma main, mes lunettes de soleil ne suffisant plus.

(Moi, à Caroline) – Héhéhé…regarde, c’est pas le type d’Hélène et les garçons ? Comment il s’appelle, déjà ?
(Nioute ainée, oreille telescopique) – Qui c’est ?! Il est où ?!
(Moi, lui indiquant une direction, derrière mon épaule) – Là bas, le grand type avec…
(Nioute minus, réglée comme une machine de guerre) – Dépêche-toi ! Allez ! MITRAILLE LE !!

Soudain, elles se figent.

Elles viennent de repérer – sans mon aide – une comédienne. Et pas n’importe laquelle, puisqu’elle a joué dans un de leur (de nos) films préférés : « Nos jours heureux ».
Marilou Berry.
Là, je ne peux plus les tenir. Limite si elles ne se faufilent pas à plat ventre pour aller chercher leur cliché.

(Par contre, revenons aux fondamentaux : la basket ultra stylée et mega lookée c’est la mienne, hein.)

Je ne sais plus où me mettre et Caroline se marre, heureuse maman de deux garçons du même âge que mes filles. C’est sûr que si nous avions baigné au milieu de sportifs célèbres, elle aurait moins rigolé. Mais là, non.

Heureusement, l’heure de l’inauguration arrive, il est temps de nous rendre en… Egypte ancienne !

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Dois-je préciser combien je dois retenir mes nioutes de faire des claquettes lorsqu’elles découvrent un tapis rouge ?

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Un peu de sobriété, les filles, quoi !
Du calme, du flegme, une légère distance…
De la retenue !
Prenez exemple sur votre mère !
Est-ce que je me pâme, moi ?
C’est pas parce qu’on investit l’Egypte que je vais me lancer dans une choré de « Walk like an egyptian » avec Numérobis !

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(Ou alors, juste une petite.)
(En même temps, à voir la tête de Numérobis, ça n’a pas l’air de lui déplaire…)

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Anne Goscinny, Albert Uderzo, Obélix, Astérix, et quelques égyptiens viennent lancer l’ouverture des festivités.

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…Et quand Marilou Berry vient claquer la bise à Astérix, devinez ce que décident d’aller faire mes nioutes ? Hein ? Je vous le donne en mille !
Elle vont lui demander un autographe ! …Sur le carnet où je note les idées pour mon prochain roman !! Je suis humiliée. Et accessoirement, dévorée de jalousie. D’où elles demandent un autographe à quelqu’un d’autre qu’à leur mère, d’abord ?
Bon, miss Berry n’a spontanément mit aucun « Z » dans le prénom de nioute ainée, ni aucun « E » à la fin de celui de nioute minus, et ça prouve que c’est sans doute une chic fille. Mais bordel, je dois faire quoi pour que mes filles m’admirent ? Un moonwalk ?

Plus tard, elles ont profité d’une séance shopping dans le parc pour m’offrir leur cadeau de fête des mères.

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Mouais… Ca ira pour cette fois.

En attendant, Anne vient nous rejoindre, et toutes les trois, avec Caroline, on part dans une grande discussion sur notre passion inavouable… non, je ne peux pas le dire…si, il le faut… : « L’amour est dans le pré » !

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(On assume GRAVE.)

Le boys band de Caroline va tester la nouvelle attraction, Oz Iris, et c’est un bonheur de les voir revenir une demi-heure plus tard en sueur, blancs comme des drapeaux de reddition, pérorant que « même pas peur », ah-ah, trop fastoche, où ça ils tremblent encore ? Mais pas du tout, c’est juste un tic que fait leur peau.

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Il est temps d’aller diner.
Enfin, s’ils parviennent à remettre leur estomac dans le bon sens.

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Là-bas, entre deux macarons au foie-gras (une tuerie, mais je les ai pas shootés, hein, je les ai mangés), on réalise soudain qu’Hélène a disparu.
Mais si, vous savez ! Hélène, elle s’appelle Hélène.
Qu’à cela ne tienne ! Moi aussi, je suis une fille comme les autres.

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Cri-Cri d’amour (mon Dieu comme ce pauvre garçon doit souffrir, avec un tel surnom) est effectivement un amour. Gentil, courtois, et humble.
(Spéciale dédicace aux gens de ma génération…héhé)

Le parc, la nuit, est magnifique.

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Mais ce n’est rien à côté du spectacle somptueux qui nous attend….

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Allez les gars, faites pas cette tête là. On reviendra !

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Promenade Plantée très réussie !

Posté le 28. Mai, 2012

Ma copine Linda m’a fait découvrir ce matin un endroit sublime.
(Mais si, je le connaissais, j’avais juste jamais eu l’idée d’aller l’explorer, pff.)
Un endroit dont s’est inspiré le High Line Park, à New-York.
Rendez-vous fut pris à Bastille, pas loin du Cupidon qui trône sur la colonne de Juillet.

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C’est à quelques mètres à peine que débute un trajet qui suit une ancienne voie ferroviaire, sur près de cinq kilomètres, depuis l’Opéra Bastille jusqu’au boulevard périphérique : la Promenade Plantée.

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Par une chaude matinée de printemps – il est à peine 8h30 lorsque nous nous y engouffrons, la promenade est déserte et toutes les fleurs sont pour nous.

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Alors je ne sais pas quelle gueule ça a en hiver, mais au printemps, c’est carrément magique.

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Aucun danger, les tout-petits vont adorer….

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… »Rho, z’ai cru voir un r’o minet ! »

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Ancêtre de la petite bouteille d’eau.
(Moins facile à transporter sur soi, certes.)

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Cette arche symbolise d’une façon élégante le fait que quand tu commences cette promenade, t’as intérêt à aller jusqu’au bout.
(T’as compris ?)

Et puis parfois, qui sait, tu peux faire des rencontres.

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« Helloooo mademoiselle…. Vous habitez chez vos pantoufles ? »

Moi, perso, je me suis fait un copain.
Il est super sympa, il habite dans le coin.
Venez, je vous le présente.

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Alors voila, lui c’est… non mais attends ! Ne bouge pas pendant la phot….

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Ah oui alors là c’est malin, vraiment… (le pauvre, il est timide).

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Voila. Un splendide portrait en contre-jour. Merci, hein, machin.
(Il a décollé au loin et c’est tant mieux. Il était trop volage, de toutes façons.)

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L’endroit est si joli, que même les immeubles alentours se la pètent.

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On peut abréger une conversation en disant au téléphone « excuse-moi, je passe sur sous un tunnel », et ce sera vrai.

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On peut regarder Paris de haut sans avoir le vertige.

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Et même les immeubles, galants, s’ouvrent en deux pour nous laisser passer.

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C’est une promenade inondée de lumière et de magnifiques cascades de fleurs.

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Limite, on n’a même plus l’impression d’être à Paris.

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(Ouais, j’ai shooté un arc-en-ciel sans pluie et par temps sec. Super rare. Ouais.)

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(Oh un Monstroplante ! Jayce, au secours !)

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On plonge les pieds dans un petit ruisseau de soleil qui clapote, pour se rafraîchir un peu.

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…parce que maintenant qu’on est arrivées au bout, va falloir se frayer un passage entre les joggers qui courent à contre-sens pour revenir !

(merci ma Linda de m’avoir prêté ton Iphone, j’aurais été super embêtée si j’avais du raconter cette découverte juste avec mes doigts.)

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Balade aux Buttes Chaumont

Posté le 19. Mai, 2012

Parc des Buttes Chaumont, Paris.

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Bonus DVD (De Vieux Docs) from Big Apple…

Posté le 29. Avr, 2012

Ma first time à New-York en février dernier, vous vous souvenez ?
C’était là : cliquez ici pour aller sur la note en question.
Il me restait des photos, alors, j’ai eu envie de vous montrer d’autres clichés.
Mais cette fois, sans long texte. Juste des vues. Des instants.
J’espère que ça  vous plaira !

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Central Park à la nuit tombée.

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Central Park, faut pas croire, c’est la jungle.

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Tellement d’immeubles, tellement, tellement…..

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Détail du plafond de la gare de Grand Central, mon signe astrologique.
Quoi, ils savaient que je venais ?

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A Grand Central, je me demande qui change les ampoules des lustres.
Spiderman ?

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Dunkin’ Donuts existe encore ! Haaan !

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Ca fait cher le coup de klaxon.

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Hydre – rafraîchissant – à deux têtes.

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Devant le Muséum d’Histoire Naturelle, il y a la statue de… eh bien… pas facile d’être petite, vous savez.

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Tiens, nous ne sommes pas les seuls Français dans le coin, visiblement.

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Les mystérieuses citées d’or ne sont pas une légende. D’ailleurs, je les ai trouvées…

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…Epouse-moi, Donald !

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Nous sommes faits l’un pour l’autre ! Une voyante m’a dit qu’elle l’avait lu dans les lignes de tes pieds !

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Crépuscule minuscule.

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J’aime pas tellement les cornichons.

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Sauf quand ils accompagnent l’extraordinaire sandwich au pastrami de Meg Ryan chez Katz’s !

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C’est beau.

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Où on est, là ? Je vois rien, j’ai le soleil dans les yeux.

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Pas grave, y’a des taxis partout.

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J’ai froid…

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J’irais bien me réchauffer par là.

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Non, je déconne. Allez, on prend la voiture et on rentre.

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Ou alors on va faire comme lui et on va un peu marcher.
Mais nous, ce ne sera plutôt sur nos jambes.

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Ciel aquarellé.

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J’aurais voulu être un artiiiste…

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…pour pouvoir faire mon numérooo…

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…pendant que les gens goûtent un corn-dog !

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If I can make it there, I’ll make it anywhere…

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A la bibliothèque municipale, on peut lire une citation du poète anglais John Milton : « Un bon livre est le précieux élixir de vie d’un esprit supérieur, embaumé et recueilli dans le but d’avoir un supplément de vie après la vie. En particulier s’il s’agit du Théorème de Cupidon. »
C’est marqué là.

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J’ai envie de rentrer chez moi…

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Mais à pied, ça risque d’être un peu long.

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Et puis, j’étais surtout venue pour la voir elle…

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…Avant de me souvenir qu’elle habitait aussi dans ma ville.

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Tiens, il neige.

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Mettons-nous à l’abri…

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Tranquilles.

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Ma sélection de lectures pour le mois de Mai…

Posté le 26. Avr, 2012

Une fois par mois, je vous donne rendez-vous sur mon site pour vous faire découvrir des livres que j’ai lus et aimés.
Et comme je suis une pipelette, ces chroniques seront agrémentées de l’ interview d’un ou deux auteur(s), vous révélant tout ce que vous n’auriez jamais osé lui demander, alors que moi, si.
Enjoy !

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Un cadeau, Eliane Girard, Buchet-Chastel.
Félicien doit trouver un cadeau pour l’anniversaire de sa chérie. Et si c’était cette paire de bottes à 869,95 ? Le prix de son loyer ! A peine payées, qu’il regrette déjà. Toute la journée, Félicien va tenter d’assumer cet achat…
Pourquoi ce livre ? Parce que l’auteur du « petit dictionnaire énervé de Facebook » nous offre ici un roman absolument savoureux, assorti d’une vraie réflexion sur la société de consommation.

Derrière la haine, Barbara Abel, Fleuve Noir.
Un jeune couple emménage dans une maison mitoyenne à une autre, habitée par un couple du même âge qu’eux. Très vite, une amitié se créé, les femmes tombent enceintes en même temps, et leurs enfants grandissent dans ces maisons qui ne sont séparées que par une haie. Jusqu’au jour où l’une des amies est témoin de l’accident mortel du fils de sa voisine…
Pourquoi ce livre ? Parce que Barbara Abel, quand vous la rencontrez, semble la douceur incarnée. Et puis quand vous lisez ce qu’elle est capable d’écrire, vous tremblez à l’idée d’avoir un jour pu la croiser !

Si tu existes ailleurs, Thierry Cohen, Flammarion. (Parution le 16 mai prochain.)
Une prédiction étrange, sortie de la bouche d’un enfant, révèle à un homme comment et avec qui il mourra. Pour sauver sa vie, s’engage alors une quête effrénée qui le conduira aux limites de sa raison.
Pourquoi ce livre ? Parce que les histoires de Thierry Cohen sont tissées dans une belle écriture, nourries de sentiments lyriques, et ornées de mysticisme. De quoi combler les amateurs de romans captivants, dont je fais partie.

Interview : viens Thierry Cohen, confie-toi à Agnès…

Agnes Abecassis et Thierry Cohen

Agnès : Longtemps tu as rêvé de moi, ensuite tu as promis de le faire pour moi (quoi, les courses ?), avant d’aller vérifier si j’existais ailleurs (non, juste ici, reviens, hé).
Allez, assume… je n’ai aucun problème à ce que tu emploies mon prénom dans les titres de tes livres, tu sais.

Thierry : Oui, certains déclarent leur flamme par sms, emails ou lettres. Moi je le fais à travers mes romans. Ce qui limite pas mal le nombre de mes déclarations, c’est vrai.
Inscrire enfin ton prénom…  quel besoin de crier au grand jour ce que nous avons jusqu’à maintenant toujours caché ?

Agnès : Comment as-tu pu, avec le sourire de dingue que tu as, accepter une photo en quatrième de couv’ où on ne voit même pas tes fossettes ?
Thierry : Sourire de dingue : tu veux dire que j’ai l’air d’un fou quand je souris ? Fossettes : ce sont des rides. Bien placées certes, mais des rides quand même. Quant au choix de la photo, mon éditeur a du penser qu’une photo plus sérieuse conviendrait à l’univers plutôt sombre de mes romans. J’ai accepté son choix comme ça, si le roman ne marche pas, je pourrai dire que c’est à cause de la photo !
Agnès : Autant de talent et à peine 4 romans ? Tu fiches quoi de tes journées ?
Thierry : Je passe mes journées à me demander quoi faire de ce talent : dois-je me limiter à l’écriture ? Ne devrais-je pas plutôt me lancer dans la chanson ? Dans le cinéma ? Faire Top Chef ? The Voice ? En fait, 4 romans en 6 ans… c’est pas mal, non ? J’ai commencé tard. Et je n ‘écris que quand j’en éprouve l’impérieux besoin. Il faut que l’histoire me passionne, que les personnages me portent…
Agnès : J’ai adoré ton roman. J’espère que tu es fier de toi ?
Thierry : Alors là oui ! Je suis toujours très fier de voir que mes romans peuvent plaire. Mais là, je suis encore plus fier, parce que tu es un auteur que j’adore et que je sais ta franchise. Donc le fait que tu aimes mon roman me comble.

A cause d’un baiser, Brigitte Kernel, Flammarion.
Peut-on aimer deux personnes à la fois ? C’est la question que se pose l’héroine de ce roman, lorsqu’elle échange un baiser avec Marie. Puis, pétrie de remords, avoue tout à Léa, qui partage sa vie depuis trois ans…
Pourquoi ce livre ? Parce que c’est un très joli roman, empreint de sensibilité, sur le thème universel du déchirement amoureux.

Et puis Paulette…, Barbara Constantine, Calmann-Levy.
Ferdinand est trop seul dans sa grande ferme. Alors, lorsque sa voisine isolée ne peut plus rester chez elle à cause d’une tempête, il propose de l’accueillir. Idem quand son ami Guy, récemment veuf, se met à déprimer. Et d’autres éclopés de la vie arrivent encore. Une drôle de collocation intergénérationnelle se met alors en place…
Pourquoi ce livre ? Parce que Barbara raconte avec tendresse une histoire pleine de générosité et, dans l’état actuel de nos vies compliquées, ça fait un bien fou.

Interview : viens Barbara Constantine, confie-toi à Agnès…

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(Photo Laure-Hélène Delprat)

Agnès : Quand même, nous partageons la même maison d’édition… est-ce que tu réalises un peu la chance que tu as ?
Barbara : Tous les jours j’y pense, Agnès ! Et tous les jours l’émotion m’étreint ! (mais pas « m’éteint », bien sûr).
Agnès : Entre le mélo d’Amélie, le chat que tu veux allumer et ton p’tit Tom qui bégaye… Où vas-tu chercher des titres de livres aussi abracadabrants ? Tu fais des concours pour tester le sens de l’humour de ton éditeur ?
Barbara : Euh… (genre : la nana qui doute) mais pourquoi tu dis ça ? Tu ne les aimes pas ? (la parano qui monte) Dis moi franchement, qu’est-ce qu’ils ont, mes titres ? Tu les trouves moches et t’oses pas me le dire, c’est ça ? (et enfin, départ en vrille) Mais, « Toubib or not toubib », tu le trouves pas abracadabrantesque ce titre-là, peut-être ? (rire jaune) Vraiment, elle me fait trop rigoler, ta question…
Agnès : Pourquoi est-ce que tu situes toujours l’action de tes romans à la campagne ? Il se passe rien à la campagne, c’est connu ! The place to be, c’est Paris !
Barbara : Eh ouais… je sais… et c’est ça qu’est bien ! C’est ça qu’est chouette, ma poulette ! C’est le seul endroit où tu peux dire : Ouf ! Enfin seule. Et où tu peux enfiler un vieux pull mité, un tee-shirt infâme et de vieux sabots crottés, parce que personne, absolument personne ne le remarquera (pas même ton chat), et donc, personne ne pensera : ça a quand même laissé des putains de séquelles, « La petite maison dans la prairie »… Et puis personne non plus pour te voir écarquiller les yeux, les oreilles et les trous de nez et t’extasier bêtement : Ah, toutes ces nuances de vert, hmm l’odeur de la terre, ouhlala c’est pas croyable tous ces chants d’oiseaux… Ouais, la campagne c’est vraiment ma came, quoi (et pas « kumquat », évidemment).
Agnès : J’ai adoré ton roman. J’espère que tu es fière de toi ?
Barbara : (Ah la vache… je m’y attendais pas, je sais plus quoi dire… euh, écrire….enfin si…) Ca me fait hyper plaisir, Agnès ! Merci ma petite caille !

Avant d’aller dormir chez vous, Antoine de Maximy, J’ai Lu.
Antoine de Maximy, c’est ce drôle de type qui parcourt le monde le corps bardé de caméras tel l’Homme Orchestre de ses cymbales, avant de s’inviter à dormir chez des gens rencontrés en pleine rue. Ce récit passionnant nous propose de partir à la découverte de ce personnage fou d’aventures, de son parcours d’autodidacte, et des aléas, nombreux et parfois dangereux, qu’il a rencontré au cours de ses pérégrinations.
Pourquoi ce livre ? Parce que de Maximy nous fait partager de l’intérieur le making-of  d’expéditions que, même dans nos rêves les plus fous, nous n’oserions imaginer réaliser.

Le tour du monde des lois farfelues et absurdes, Tamagochan, Michel Lafon.
Nul n’est censé ignorer la loi, qu’ils disaient ! Voici donc un recueil, illustré façon manga, des lois les plus grotesques (et pourtant vraies !) qu’on trouve à travers le monde. Extraits : « Il est interdit de mourir au Parlement, sous peine d’être arrêté. » (Royaume-Uni) « Les boissons alcoolisées ne sont pas autorisées sur le lieu de travail, sauf la bière, le vin, le cidre et le poiré. » (France) « Une personne peut avoir des relations sexuelles avec un kangourou à condition d’être en capacité de prouver qu’elle était saoule au moment des faits. » (Australie)…
Pourquoi ce livre ? Parce que c’est super drôle, pardi !

Pedro and Co, Jul et Fry, Monsieur Pop Corn.
Une convention pour geeks doit avoir lieu, mais les places pour y assister se sont arrachées en quelques heures. Pedro et son pote Douglas, qui n’ont pas de billets, acceptent d’y emmener Murphy, un quasi-inconnu rencontré sur internet, en échange des précieux sésames…
Pourquoi ce livre ? Parce que cette BD spéciale ados est complètement déjantée !

La maison d’Emilie, Domitille de Pressensé, Casterman.
Une couverture mousse à coins ronds, un grand album pour les tout petits, voila dans quel cadre douillet on retrouvera l’univers d’Emilie. Dans ce livre, on explorera chaque pièce de sa maison, en compagnie de son frère Stéphane et de son hérisson Arthur.
Pourquoi ce livre ? Parce que si, comme moi, vous avez grandi dans les années 70, vous ne pouvez pas avoir oublié cet adorable dessin animé qui passait dans Récré A2, mettant en scène une petite fille à bonnet rouge et son univers plein de douceur. (A noter : Emilie passe en 3D sur France 5, tous les samedis à 9h40 dans « debout les zouzous » !)

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Telle la porcelaine, on s’est cassés à Limoges !

Posté le 02. Avr, 2012

Il est nul, ce titre, hein ?
Oui ben on est lundi matin, je dors encore en écrivant, alors ça ira pour cette fois.

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Limoges, c’est d’abord un train des auteurs.
Qui n’a de rapport avec l’Orient Express que d’être l’antagoniste du mot « express ».
Le Téoz de Limoges, c’est l’Orient Lent.
Mais bon, on va pas se plaindre. Après tout, c’est sympa de voyager avec des écrivains.
Même si la plupart sont arrivés la veille.
Bref !

Une fois là-bas, j’y retrouve ma copine Barbara Constantine.
A peine le temps de poser ma valise, siglée aux couleurs d’une entreprise américaine qui me sponsorise et fournit gracieusement le papier sur lequel j’écris mes romans…

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A peine le temps de lui faire visiter la luxueuse suite composée de trois pièces dans laquelle je suis descendue (une chambre + une salle de bain + des toilettes dans un placard = trois pièces, je confirme)…

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A peine le temps de donner un mini-récital au piano dans le hall de l’hôtel, pour mes fans, les pauvres, qui ont dormi devant l’établissement dans l’espoir de m’apercevoir (« Sonate en ut mineur pour poussins, oeufs de Pâques et petits champignons », une bricole que j’ai improvisée vite fait mais dont l’enregistrement pirate est déjà disque d’or en Russie)…

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…que nous voila, Barbara et moi, rendant fièrement visite à nos bébés pour les cajoler, les embrasser, et vérifier s’ils sont bien traités.
(D’ailleurs très chers tous, merci de si bien vous occuper du Théorème, toujours dans le top 10 des meilleures ventes pour la 10e semaine consécutive !)

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Regardez un peu ce que je vous montre !
Impressionnant, hein ?
(Ce que je vous montre avec mon doigt !)

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Barbara, emportée par son élan, ne voulait plus lâcher ses petits mauves.
Il a fallu lui rappeler que des montagnes d’entre eux l’attendaient sur son stand en piaillant « Maman, on est là nous aussi ! »
Pas facile, la vie d’artiste…

Barbara Constantine

Après, c’est la routine que vous connaissez bien, si vous lisez mes « reportages de salons ».
On signe, on signe, on parle, on parle, on rigole, on rigole, et parfois, on prend des photos avec Antonin Malroux.
Antonin est un auteur adorable, qui écrit des romans dits « régionaux », et qui (ça reste entre nous, hein), me rappelle par certains détails mes grands-parents. Et ça m’émeut.

Agnes Abecassis et  Antonin Malroux

Bon, là ça se voit pas trop, mais en fait, si, ça m’émeut.

Non mais je parle, je parle, et je ne vous ai même pas demandé si vous connaissiez Limoges…

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Non ? Alors dans ce cas, en voici un peu plus.

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(Le restaurant, c’est « Le Chalet » (5 rue des Filles Notre Dame). J’ai promis de leur faire de la pub tellement on a saoulé le patron a prendre du Coca light avec le menu gastronomique, ou a lui demander de servir super cuite sa fabuleuse viande limousine !)
(Ok, là c’était juste moi.)

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Le lendemain, je déjeune avec Lionel, qui bosse sur le salon.
Mais si, vous vous souvenez ? Lionel, c’est le type terrassé par un virus à qui j’ai sauvé la vie l’année dernière grâce à ma trousse à pharmacie spéciale grande timbrée.
Et vous savez ce que dit un chinois, quand il vous sauve la vie ? Que désormais, votre vie lui appartient.
AhahaAHAHAHAAAAH ! (rire de grande timbrée, donc.)
Ok, il l’a échappé belle, je ne suis pas chinoise. Mais j’ai la même couleur de cheveux.
(Tremble, Lionel D., treeemble !)

C’est pas tout, ça, mais Aurélien Molas est dans la place, et comme je l’ai dit dans l’interview de l’article précédent, il est mille fois mieux sans sa casquette.
La preuve, en image.

Agnes Abecassis et Aurelien Molas

Alors, le verdict ? Beau-gosse, ou Gosse-beau ?

Je vous parlais de Limoges, cette ville aux paysages irréels et fantastiques, cerclée de montagnes à perte de vue et bordée de plages au sable blanc immaculé.
Mais vous ai-je parlé du look des limougeauds, ces prescripteurs de tendance qui attirent les stylistes du monde entier, venus chercher l’inspiration et le déclic nécessaire pour faire de leurs prochaines collections des succès planétaires ?
Non ?
Alors la preuve en images.
(J’aime bien prouver en image, moi.)

Li15

– Manucure « Wolverine », collection « Je n’enfilerai plus jamais un collant de ma vie », hiver 2011, portée par une de mes lectrices.
– Chemisier « Oh my God ! », collection « Je ne savais pas quoi mettre, alors j’ai tout mis en même temps » été 2019. Ce prototype avant-gardiste et hors de prix est porté par une people (de mes amies).
– Queue de cheval barbée, collection « Comment vous dire ? », printemps 1908.
– LA grande tendance de l’été 2012 : « les pieds seront nus dans les trains, ou ne seront pas. » Le mannequin pour pieds sur ce cliché est une présentatrice du journal télé sur France 2 et membre du CSA.
(Vous avez le droit de tenter de deviner dans les com qui sont les deux vedettes qui ont participé à ce défilé, évidemment.)

Sur le chemin du retour, je suis brièvement restée coincée dans un ascenseur avec François de Closets, et, en ligne avec son attachée de presse (une copine à moi) j’ai simulé notre enlèvement par la voiture qui nous menait à la gare. Ce qui a beaucoup fait rire le chauffeur, mais pas du tout l’attachée de presse, qui de toutes façons n’a rien entendu vu que ça captait mal.
Purée de poisson d’avril qui tombe à l’eau.

Dans le train, un coup de foudre.
Evident. Instantané.
Avec Françoise Laborde. Intelligente, sensible, terriblement humaine, et drôle, drôle, drôle.
Une très belle rencontre.

Quant à François de Closets, il a profité que nous soyons dans le même wagon pour me demander timidement si je voulais bien l’aider à corriger les épreuves de son prochain ouvrage.
Vous ne me croyez pas ?
La preuve en… oui, bon, vous connaissez la suite.

Agnes Abecassis et François de Closets

Poisson d’avril ou pas ? En tous cas, une chose est sûre : ça va être un carton !

……et, tiens, pour bien commencer le mois, un article dans Cosmopolitan, sur Le Théorème de Cupidon !

Cosmo2012

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