Paris
Salon du Livre de Paris 2009 : Retour en enfance !
Posté le 16. Mar, 2009
SAMEDI 14 MARS 2009 :
Cette année, pour le salon du livre de Paris, j’avais décidé de partir à la chasse aux rencontres exceptionnelles.
Mais hors des sentiers battus, loin des traditionnels écrivains célèbres et médiatiques, que je croise toute l’année en salons….
Voici Bernadette Després. C’est une illustratrice. Son nom ne vous dit rien ? Et si je vous dis « Tom-Tom et Nana » ? 🙂
Eh bien, c’est elle :
J’ai un très vieil album d’elle, que je possède depuis l’école primaire, qui s’appelle « Nicole et l’étoile de mer ».
Quant à « Tom-Tom et Nana », je dévorais leurs aventures dans le magazine « J’aime Lire » quand j’étais minus, et aujourd’hui, ce sont mes nioutes qui en sont folles.
Elles ont toute la collection, depuis qu’ils ont été réédités sous forme de livres !
Puis je me suis rendue sur le stand d’un très vieux monsieur, âgé de 80 ans.
J’ai du ruser pour passer parmi les premières !
Ben oui, sa dédicace avait lieu à peine une demi-heure avant la mienne.
Son nom est Marcel Marlier. C’est également un illustrateur. Ca ne vous dit rien ?
Et si je vous dis « Martine », est-ce que ça vous parle mieux ?
Le voila :
Ses oeuvres aussi font partie de mes toutes premières lectures, puisque je conserve précieusement le « Martine à la fête des fleurs » que m’avait offert ma maitresse de maternelle, en guise de récompense. C’est probablement un de mes tous premiers livres, d’ailleurs.
Ensuite, vite, vite, je me suis dépêchée de rejoindre mon stand, où m’attendaient…
…de chouettes lectrices ! :))
Soudain, je me suis interrompue.
Une blonde me fixait, un peu à l’écart, avec un sourire timide.
Cette blonde, c’était Florence Kremer.
Ca ne vous dit rien ? C’est normal !
C’est une copine de classe du temps du collège, que je n’avais plus revue depuis cette époque…..
Elle avait déménagé pour partir vivre au Canada, et nous avions correspondu pendant plusieurs années.
Je lui avais même envoyé une ou deux planches de BD que j’avais réalisées spécialement pour elle, en guise de cadeau d’anniversaire. 🙂
Aaaah, c’est la journée nostalgie, on dirait !
Demain, mon objectif est clair et identifié :
Obtenir une dédicace et une photo avec le troisième, et de loin le plus important, des auteurs de mon enfance.
Si j’y arrive, alors là….
Epreuve supplémentaire : sa dédicace commence exactement pile en même temps que la mienne !
Y parviendrai-je ?
DIMANCHE 15 MARS 2009 :
J’arrive au salon du livre avec une heure et demie d’avance.
Leur site est complètement nase : impossible d’identifier sur quel stand l’auteur que je veux rencontrer signe, ça bug sans arrêt !
Du coup, munie d’un plan en papier, je cherche l’allée N33, avec dans l’oeil une étincelle d’inébranlable détermination Terminatoresque.
« Vous êtes Sarah Connor ? »
« Non »
« Vous êtes le stand N33 ? »
« Non »
« Vous êtes le stand N33 ? »
« Non »
« Et là, vous êtes le stand N33 ? »
« Oui »
Bingo.
Une fois localisé, je mets absolument tout le staff au courant, de la caissière jusqu’à l’éditrice en passant par le manutentionnaire, que je suis un auteur en dédicace venue spécialement pour rencontrer…l’homme.
Je dois absolument passer la première.
D’ailleurs, pour gagner du temps, j’achète tout de suite quatre de ses livres, un pour moi, un pour chacune de mes nioutes, et un pour faire une surprise à Dom, ma copine maquettiste qui habite en Bretagne et qui m’a peté le tympan ce matin au téléphone, lorsque je lui ai confié que j’allais tenter de le rencontrer.
Pour elle aussi, c’est toute sa jeunesse.
On m’explique que bon, il arrive dans une heure et demie, et qu’il n’y a jamais foule, devant son stand. Je n’ai qu’à repasser dans une heure vingt cinq.
Je réponds que les gens sont tarés de ne pas lui sauter dessus, et que je vais repasser tous les quart d’heure jusqu’à sa venue.
Tout le monde rigole.
Ils ont tort, je repasse réellement tous les quart d’heure.
A l’heure dite, je suis à mon poste, plantée comme un piquet.
Derrière moi, une petite queue commence à se former… et là, devinez qui me saute dessus ?
Un copain de Facebook !
Venu me rencontrer, il ne m’a pas trouvée derrière mon stand, et jetait donc un coup d’oeil dans les parages.
L’homme est providentiel : il est muni d’un appareil photo dernier cri, dont il sait visiblement se servir.
Amusé, il me rend le téléphone portable que j’essayais de lui refourguer, et me dit « laisse, je vais te les faire, tes photos avec lui. »
Et il les fait.
Les trois photos suivantes ont donc été prises par Gérard Clech (merci Gérard !) :
Voici les mains de celui qui a écrit une saga si passionnante, que Star Wars à côté, c’est des maquettes Playmobil.
Son oeuvre, que je lisais enfant, a directement inspiré mon écriture.
Si.
Absolument.
D’ailleurs, son héroïne, physiquement, me ressemblait comme une jumelle.
J’aurais gravement pu l’incarner si elle avait été adaptée au cinéma.
Vous voulez une preuve ?
Très bien.
La voici.
Vous l’avez reconnu, cet écrivain, n’est autre que Georges Chaulet, alias le père de Fantômette !
Et là, ce cliché de nous deux, pour moi, c’est juste gigantesque.
Rendez-vous compte : je me suis quand même pointée devant ce gars, en lui expliquant que son héroïne, en fait, c’était moi !
(« Je suis ta fiiille… »)
(Mieux que Stars Wars, je vous dis !) 🙂
Pour se moquer, il a voulu me faire une dédicace en m’appelant Françoise. :))
(Sur la dédicace, il a écrit : « pour Agnès, une authentique Fantômette ! » Si ça c’est pas la preuve absolue qu’il m’a reconnue ! Mieux qu’un test ADN !) 🙂
Je vous épargne toutes les autres photos où j’ai tellement les yeux qui clignotent et qui brillent en lui racontant ma vie, tandis qu’il signe, que j’ai l’air d’une guirlande de Noël.
Eperdue de bonheur, j’ai ensuite galopé jusqu’au stand du Livre de Poche qui m’attendait.
Allez, j’ai encore shooté mes lecteurs, parce que j’adore faire ça…. 🙂