juin 13th, 2010
Salon du livre St Maur en Poche, 2010
Posté le 13. Juin, 2010
Bravo au salon du livre Saint-Maur en Poche pour sa seconde édition, parfaitement orchestrée malgré des aléas météorologiques aussi soudains que catastrophiques, ayant noyé, quelques heures avant son ouverture, une grosse partie des ouvrages mis en place…
Ca n’a ni freiné la bonne humeur de l’équipe, ni bridé l’enthousiasme des auteurs présents, ni empêché les lecteurs de venir en très, très grand nombre…
Voici d’ailleurs un cliché de mes lecteurs à moi, que je remercie tout particulièrement…
(ça se voit, que j’ai pas un grand angle ?)
Ce furent, comme d’habitude, de belles rencontres ou de chouettes retrouvailles, avec mes lecteurs préférés…
(crédit photo : Librairie La Griffe Noire)
…mais aussi avec des copains auteurs comme notamment… Patrick Bauwen !!
Comme il fait très peu de salons (il couple l’écriture de ses thrillers avec un vrai métier (lui !) : celui de médecin urgentiste), on n’avait encore jamais eu l’occasion de se rencontrer pour de vrai. Eh ben ce fut un chassé-croisé toute la matinée : il passe me surprendre sur mon stand en compagnie de Franck Thilliez quand je ne suis pas encore arrivée, je déboule sur le sien quand il est parti déjeuner…
Notre destin sera-t-il de ne jamais pouvoir nous croiser ? L’humour et le thriller sont-il faits pour s’éviter à tout jamais, telles deux forces opposées ? Eh bien non !
De grands cris firent trembler les murs de toile lorsque nous nous sommes aperçus… après qu’il soit parvenu à s’extraire de la montagne de bonbons sous laquelle il était enseveli, et repousser les gâteaux faits maison qui envahissaient sa table de dédicace, lui permettant tout juste de signer ses livres recroquevillé sur ses genoux. (Il a un fan club génial de lecteurs déchainés qui semblent le préférer obèse !)
Il faut savoir que nous sommes deux fous furieux des programmes de télé réalité de M6, que nous commentons avec passion chacun sur nos profils facebook.
(crédit photo : Librairie La Griffe Noire)
(Lui) – Agnèèès ! Ca me fait plaisir de te rencontrer, surtout après tout le mal que tu as dit sur Soan, mon favori de l’année dernière….
(Moi) – Soan qui ?
(Lui, faisant semblant de ne pas comprendre) – Soan, le gagnant de la Nouvelle Star. Le type qui l’a GAGNEE.
(Moi, mauvaise foi power) – Non, vraiment, je ne vois pas de qui tu veux parler… le seul Soan que je connaisse, je le mange sous forme de tofu dans ma soupe miso…
(Lui, agacé) – Tiens, d’ailleurs, puisque tu parles de mytho qui prétend savoir chanter alors qu’en fait non… tu sais que c’est à cause de toi que Ramon a éjecté Lussi, ma favorite de cette année…?
(Moi, agacée aussi) – Et en quoi suis-je responsable, je te prie ?
(Lui, énervé) – Maaaaais, arrête… c’est toi qui a parlé de la chaussette de Ramon sur ton profil, et juste après, comme par hasard, il y a eu une brusque explosion des sms de tes lectrices pour le soutenir….
(Moi, la moutarde me montant au nez) – Et alors, hein ? ET ALORS ? Tout le monde a bien le droit de porter ses chaussettes où il veut, que je sache !
(Lui, explosant) – Mais j’adorais Lussi !!!! A cause de toi, j’ai du me farcir Ramon chantant du Joe Dassin une semaine de plus… tout ça, c’est de ta faute !!
Fou de douleur, il repoussa sa chaise d’un geste brusque, et émit une sorte de cri primal à base de « Ouuuuuaaaaaaaaaahouuuuiiiiiiiiiiiii » en se jetant sur moi.
S’en suivit alors un combat sans pitié, une lutte sanglante à base de street-fight mélangé à de la boxe anglaise agrémentée de petites baffes.
Un photographe qui passait par là n’a pas réussi à saisir toute la violence de ce carnage inouï (à peine amorti par les matelas de bonbons de ses lecteurs contre lesquels nous nous projetions respectivement), vu la fulgurance de nos mouvements.
(J’ai fait kung-fu troisième langue au lycée, c’est peu dire si je sais me servir de mes mains.)
(On m’a interdit de vous montrer la grimace que je fais sur cette photo, il semblerait qu’elle provoque de graves lésions oculaires chez ceux qui y sont exposés sans lunettes de protection indice 50.)
Finalement, et parce que, quand même, Patrick Bauwen est une crème d’homme d’une rare gentillesse, il a accepté de me laisser gagner (si), et nous nous sommes serré la main en promettant de nous réconcilier autour de la victoire de Luce mercredi prochain.
(Moi, m’éloignant en lui faisant un petit coucou) – Sauf si, par hasard, c’est François qui gagne…
(Lui, levant la tête du livre qu’il s’était remis à signer) – Comment ça, « si François gagne » ? Ah parce que tu comptes encore envoyer tes lectrices voter avec leurs hormones ?!
(Moi, revenant sur mes pas, les poings sur les hanches) – Aaaah, mais tu vas me dire que si Lussi vous manque tellement, à tes lecteurs et à toi, c’est pas à cause de son physique, peut-être ?!
Heureusement, Gérard Collard, le libraire de la Griffe Noire, est venu nous séparer parce qu’on recommençait à se tirer les cheveux.
(Oui, je me suis changée entre temps. Je sors d’un combat dans la boue, je vous le rappelle.)
Et puis, j’ai croisé Jérôme Camut et Nathalie Hug.
Nous sommes allés prendre un café et papoter un coup dans le carré VIP, et tout allait bien jusqu’à ce qu’une serveuse affolée se précipite à notre table et fasse violemment gicler la tasse de Jérôme par terre en couinant hystériquement : « vous avez bu ce liquide ?? Est-ce que vous avez bu dans ce récipient ??? »
Jérôme, toujours froid, calme, et peu expressif (comme à son habitude) lui répond que oui, il a bu dans cette tasse, et il aurait même volontiers continué à boire si la tasse en question avait encore été dans sa main. Nathalie, sa compagne, comprend qu’il y a un problème et blêmit.
La serveuse hurle que la tasse, mal rincée, a contenu une substance toxique destinée à l’alimentation des guirlandes de fleurs en papier du salon ! C’est très grave ! Et sur ces mots, elle s’éloigne en courant chercher de l’aide.
Nathalie et moi, paniquées, nous tournons vers Jérôme, et constatons avec horreur les modifications des traits de sa figure… visiblement, il est déjà trop tard… on ne peut que regarder ses muscles faciaux qui vibrent, remuent…oh mon Dieu…qui…qui bougent…ses muscles bougent !! Il…non, c’est impossible…si, les commissures de ses lèvres s’étirent et montent lentement, inexorablement vers ses pommettes, sa peau se lézarde, ça craque de partout….il sourit…IL SOURIT !!! JEROME CAMUT SOURIT POUR LA PREMIERE FOIS DE SA VIE !!! C’est incroyable ! C’est inespéré ! C’est un miraaaaaacle !!!
Vite, je saisis mon appareil photo pour immortaliser cette scène, tandis que Nathalie, qui n’y croyait plus, pleure en hoquetant des larmes de bonheur….
Mais très vite, l’effet s’estompe, et Jérôme retombe peu à peu dans la froide inexpressivité à laquelle l’a condamné son ADN.
Nathalie, encore émerveillée par le prodige auquel elle vient d’assister, me demande d’une petite voix pleine d’espoir si elle peut conserver le souvenir de ce moment magique, et je lui réponds que oui, bien sûr, je lui ferai un tirage papier de la photo, ça ne lui coutera que 499 euros parce que c’est une copine.
Elle me quitte, enchantée et ravie (j’aurais du lui demander plus), tandis que Jean Casel (l’autre big boss de la Griffe Noire) et Marie Hudelot (la jolie attaché de presse du salon) me guident doucement mais fermement jusqu’à mon stand pour aller signer, feignasse.
Faut dire qu’il ont mis le paquet, pour la promo.
Je mets un petit moment à comprendre pourquoi les lecteurs veulent absolument me mettre des claques dans le dos et me raconter leur vie comme si j’étais leur copine.
Sylvie Navellou et Cécile Boyer-Runge, du Livre de Poche, pointent en gloussant les affiches dans mon dos…
D’accord.
Ok, d’accord.
Mais avec tout ça……. on avait pas parlé d’une bonbon’s party devant le salon ???
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