avril 11th, 2011

Printemps du Livre de Montaigu 2011 – Sous le soleil, exactement.

Posté le 11. Avr, 2011

Il allait faire une chaleur suffocante, sous le chapiteau du Printemps du livre de Montaigu. Mais alors suf-fo-cante.
Pourtant, lorsque nous nous sommes retrouvées à 7h du matin à la gare Montparnasse, ma copine Delphine Katrantzis et moi-même, nous l’ignorions encore.
Delphine ? Mais si, je vous ai déjà parlé d’elle. C’est une des meilleures attachées de presse sur la place de Paris. Toujours souriante, ultra-réactive, efficace et adorée par ses auteurs. What else ?
Bien sûr, vous savez ce que c’est qu’une attachée de presse ?

delph

C’est la fille qui arrive à 7 heures du matin à la gare, un portable collé à chaque oreille, pour gérer les billets, vouchers, étiquettes et autres tracas logistiques des gens dont elle s’occupe et qui généralement dorment encore. Pas moi, donc, puisque d’une part je ne dors jamais le matin, et d’autre part je suis juste sa copine.

Agnes Abecassis  a Montaigu
(Heeu.. Delphine, tu veux pas faire des minutes sup’ et m’expliquer ce que ça veut dire, çaa, lààà ?)

Delphine étant dans un wagon différent du mien, je me renseigne… qui voyage avec moi ? Je veux pas faire ma Mariah Carey, mais c’est trop dur de faire la conversation à son Marie-Claire pendant deux heures. J’exige une compagnie humaine. Arrive ma cops Isabelle Alonso, qui dégaine son billet et découvre que non seulement elle est dans mon wagon, mais aussi pile dans le siège à côté du mien ! C’est un miracle, j’ai trop envie de chanter alléluia.
Comment on va pouvoir faire des trucs de filles, à un point, hou, s’en est indécent.

isa
(genre ça.)

agnes
(ou encore ça.)

Après, un car nous emmène jusqu’au lieu où aura lieu l’offrande de nos traces de stylos à la foule avide de recueillir quelques gouttes de cet ADN encré (j’en fais pas un peu trop, là ?).

Après, on a investit nos stands. On découvre à côté de qui on est assis, ou qui nous fait face.
Pour moi, c’était Xavier Milan et Dominique Labarrière.

xavdom
(Regardez comme ils sont heureux : ils vont m’avoir face à eux pendant deux jours. Bande de p’tits veinards.)

Et puis les heures s’écoulent, et les gens arrivent.
J’adore quand mes lectrices touchent du doigt chacune des couvertures de mes livres, et minaudent d’un air gourmand : « celui là je l’ai, et celui là aussi, et puis celui là, et celui là… ». Ca ne me donne pas l’impression d’être un écrivain, mais une marchande de bonbons.

decosaln

Sous le chapiteau, c’est l’étuve. Le soleil nous tombe directement dessus et chauffe tout ce qu’il peut. Les auteurs fuient (double sens), changent de place, mais moi, intrépide, je reste. D’autant que Michel, l’adorable responsable du stand, installe un énorme ventilateur qu’il pointe directement dans mon dos. Un délice.

kiara
(Oui, les mèches qui volent avec le ventilo, les joues rougies par la chaleur, blabla, c’est bien… mais sans déconner, il est pas canon mon vernis à ongles bleu schtroumpf ?!)
(Merci à l’adorable Kiara pour cette photo.)

Quand le moment d’aller nous poser à nos hôtels arrive, les auteurs n’ont qu’un seul mot à la bouche : « douche-douche-douche-doooouche-rhaaaa-douche-bordel. »

around
(Le jour : à 2m du salon. La nuit : à 2m du lieu de la soirée.)

Alors forcément, quand on débarque à la soirée organisée en notre honneur, notre premier réflexe, c’est de boire…

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(…de l’eau, hein.)
(d’ailleurs, en parlant d’eau, merci à cet inconnu qui a remis en marche les sèches-main des toilettes qui étaient déconnectés. Un stupide accident de crème de fenouil verte sur le décolleté de mon top saumon pendant l’apéritif, une Delphine qui m’entraine près d’un robinet et le tamponne avec tant d’application que si elle parvient miraculeusement à retirer les tâches, elle le transforme aussi en parfait tee-shirt mouillé, une soirée qui s’apprête à devenir cocasse car l’hôtel est trop loin pour me changer…et ce héros tout juste sorti des toilettes pour hommes qui sauve ma dignité !)

Le diner est une merveille de chez merveille. Concocté par un chef qui a obtenu deux étoiles au guide Michelin, il régale nos yeux autant que nos papilles. Sérieusement, vous avez suivi Top Chef, récemment ? Vous avez bavé devant votre télé ? Eh ben nous, on a eu un diner Topchefien, en live ! Huum, c’était trop bon.

Allez, je vous donne envie !

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(le petit verre, là, de truc de tomates avec du machin de  pomme par dessus, c’est le mélange qui vous fait gémir d’extase dès la première gorgée. On se regardait tous à table en le dégustant : mais comment peut-on concevoir un truc aussi bon ? Si Cléopâtre prend des bains de lait et  Madonna des bains de champagne, moi je veux prendre un bain dans ça !)

Agnes Abecassis a M

(Ceci est un cure-dent géant. Ouais. Faut bien ça, pour un repas géant.)

Mais le pire du mieux, c’était notre table. Tous nos potes s’étant éparpillés dans la salle, Delphine et moi nous sommes retrouvés avec des inconnus, ce qui est parfois une bonne chose. Et ce soir là, ce fut le cas : notre table ne s’est remplie que de gens charmants.
Jusqu’à ce qu’une dernière personne vienne nous rejoindre, et que nous découvrions que si les tables avaient constitué des galettes des rois et qu’il n’y avait eu qu’une seule fève pour toutes, c’est nous qui venions de l’obtenir.
La fève en question s’appelle Xavier de Moulins, et il est responsable des relations extérieures au conseil général de Vendée.

xavier de moulins

Cet homme a illuminé notre soirée par sa gentillesse, sa convivialité, son érudition, et son humour pince-sans-rire.
Le dîner avait lieu dans une grande salle de l’Historial de la Vendée, un extraordinaire musée de 7000 m2 que nous n’avions pas pris la peine de visiter, épuisées par une journée bien trop remplie. Alors, entre les plats, il nous entrainait Delphine et moi juste quelques mètres plus loin, à la découverte du patrimoine de sa région, incroyablement mis en scène dans des petites salles qu’on aurait cru conçues par un décorateur de chez Disney. Su-bli-mes. Un conseil, si vous êtes dans le coin avec vos gosses, allez-y ! Vos enfants adoreront (il y a des salles  carrément à leur taille), mais vous encore plus ! Préhistoire, antiquité, moyen-âge, jusqu’à l’époque actuelle, la mise en scène est si ludique et interactive que l’exploration et la découverte de l’endroit seront un moment génial à partager en famille.

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(Photos très sombres parce que j’ai pas mis le flash, mais les pièces ne le sont pas du tout.)

Et évidemment, qu’est-ce qui se passe quand deux gamines visitent le coin des enfants ?

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On retourne diner, donc, once again….

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Il est bien entendu qu’à ce niveau, nulle bataille de boulettes de mie de pain n’a été entamée.

boulettes
(De toutes façons, ici, même les boulettes de pain sont design : elles étaient roses.)

A un moment, je réalise que Xavier de Moulins nous propose depuis tout à l’heure d’aller faire un tour en hélicoptère, après le repas.
Je frétille sur mon siège : oh la classe, comment ils vont tous crever de jalousie, les potes aux autres tables !
D’un autre côté, j’ai quand même un peu peur en avion. Peut-on considérer l’hélicoptère comme un avion ?
D’un autre autre côté, je pense aux photos de folie que ça va faire pour mon site.
D’un autre autre autre côté, je me dis que bon, je suis une star maintenant, c’est normal qu’un homme me propose d’aller faire un tour en hélicoptère pour me remercier d’avoir honoré sa table de ma présence, il faut juste que je m’y habitue.
Bref, j’en suis là de mes pensées tout en suivant Delphine, qui suit Xavier, vers le véhicule à hélice en question.

Voila la bête.

helico

Un véritable hélicoptère de marque…heuu…je sais pas, Supercoptere, j’imagine, que nous sommes invitées… à piloter nous-même !
Même pas peur ! (vu qu’il décolle pas.)

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(Comment on dirait trop qu’on vole. Ca le fait, hein, les effets spéciaux ?)
(I am the Master of Photoshop, moi je dis.)

Devant nous, un très large écran avec une vue du sol qui nous a donné le vertige. Je crois qu’il n’y a pas une seule personne, dans le bus qui nous a ramenées à l’hôtel, qui n’ai pas appris que nous avions fait de l’hélicoptère. (Tout est dans le « fait », en fait.)

La soirée est bien avancée, les desserts arrivent.
Pas pour moi, merci, je prendrai juste un café.

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(… ou pas.)

Mousse de fraises Tagada au sucre pétillant, fraisier avec la pâte (crue ? ou autre ? mais c’était quoi cette pâte ??) la plus incroyable que j’ai goutée, sucettes macarons à la barbe à papa… de toutes façons, peu importe. L’hélicoptère n’aurait pas pu décoller.

Thierry Drapeau, le chef, timide et gêné, passe en coup de vent se faire féliciter. Mais c’était sans compter monsieur La Fève à notre table qui nous emmène le rejoindre en cuisine, Delphine et moi, pour des félicitations encore plus enthousiastes.

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cuisine
(les cuisines où il nous a concocté ce succulent repas ! Il est fort, hein ?)

La soirée se termine, non pas en boite (eh! oh! qui c’est qui était à la gare depuis sept heures ?), mais devant un Coca light, que l’adorablissime gardien de nuit de l’hôtel St James accepte de nous servir. (Il a ouvert le bar juste pour nous, jusqu’à ce qu’on finisse d’y papoter à deux heures du mat. Mille fois mieux qu’une boite.)

stjames

Le lendemain, il fait à peine moins chaud.

siloe
(avec Morgane et Elodie, de la librairie Siloë)

Alors parfois, entre deux lecteurs, je file m’échapper faire un tour…

vues

Merci à la librairie Siloë pour son merveilleux accueil, merci à tous les lecteurs qui sont passés me voir, merci à Xavier de Moulins pour sa gentillesse, et bravo à Thierry Drapeau pour sa deuxième étoile !

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