février 19th, 2011
Londres time no see…
Posté le 19. Fév, 2011
Ouais, ça pour faire un bail, ça fait un bail. Quinze ans, très exactement.
Quinze ans que je n’avais pas mis les pieds à Londres ! Je me souviens, la dernière fois, c’était après la déception d’un test de grossesse négatif. L’ex m’avait organisé un week-end chez les british pour me changer les idées. J’ignorais que le test s’était trompé, et que je portais en réalité une petite passagère clandestine.
Cette fois, c’est avec deux passagères pas clandestines du tout que j’ai décidé d’aller célébrer la fin d’écriture du Théorème, en m’accordant une pause hautement nécessaire.
Direction l’Eurostar. Deux heures et demie plus tard et la constatation par nioute minus qu’effectivement, le tunnel sous la Manche n’est pas transparent et ne nous permet pas de voir de poissons, arrivée à la gare de St Pancras.
Tout est beau ! Tout est grand ! Tout est propre ! (Oui, bon, je sors de chez moi une fois tous les quinze ans, et ça commence à se voir.)
On attaque par un petit tour chez Harrods (87-135 Brompton Rd, SW1), histoire d’éblouir les minus avec ses rayons aux décorations somptueuses et à l’opulence délirante.
Il y a plusieurs entrées dans ce grand magasin, un monument dont la devise est « Omnia, omnibus, ubique » (« tout, pour tout le monde, de partout »). Il parait qu’Hitchcock y commandait ses harengs qu’il se faisait livrer à Hollywood, que la dépouille de Freud a été embaumée par le service funéraire de l’établissement, et que jusqu’en 1976, on pouvait même y acheter des ceintures de chasteté !
Et donc nous, sans le faire exprès, on passe par l’entrée… des bonbons. Oh, misère.
Hystérie dans la salle, impossible de tenir les nioutes qui s’apprêtent à plonger la tête la première dans les Jelly Beans. C’est la fête à la carie.
Stratégie-stratégie, je leur propose, avant d’acheter quoi que ce soit, de jeter d’abord un coup d’oeil au rayon « animaux », dont j’ai entendu beaucoup de bien niveau schtarbitude prononcée.
Eh ben je n’imaginais pas à quel point.
Du lit à baldaquin aux fringues griffées (c’est une image) haute-couture, en passant par le pack de bières pour toutous, le collier incrusté de diamants ou les donuts de Médor, tout n’est qu’émerveillement, éclats de rire voire consternation.
Un petit tour au rayon jouets, où pendant que les nioutes constatent à quel point elles ont grandi et fuient le rayon Barbie, je m’offre un tête à tête avec un joli panda.
(Oui, bon, l’uniforme, hein…)
Puis on prend l’escalator (qui est le premier à avoir été installé en Europe) pour une balade à travers les rayons traiteurs, qui rivalisent d’une exquise décoration Art Nouveau.
Impossible de ne pas tester un cupcake (le premier de ma life !).
Verdict : pas pour moi, c’est trop écœurant. (Ben oui, on peut être parisienne et n’aimer ni les cupcakes ni les macarons, la preuve.) Comme il est l’heure de déjeuner, je me rabats sur une pie à la viande, à la tomate et aux oignons, sublime.
Ensuite, hop, direction le Natural History Museum (Cromwell Rd, SW7), à deux pas.
L’avantage, quand on parcours Londres avec ses gosses, c’est que la plupart des musées sont gratuits ! Dingue, surtout quand on constate la qualité incroyable des musées en question.
Dès l’entrée, on est accueillis par un immense squelette de diplodocus, qui mate les gens de haut depuis plus d’un siècle. (Oui, je sais, j’ai mis une photo de tricératops, mais c’est parce qu’il était plus…hum… à ma taille, disons.) Ensuite, on se perd littéralement dans un labyrinthe de connaissances sur le monde animal, classé par sections (les dinosaures, la biologie humaine, les oiseaux, les insectes, etc…) Passionnant.
Tout près-tout près, se trouve le Science Museum (Exhibition Rd, SW72DD).
Carrément bluffant, c’est un musée qui couvre la plupart des activités scientifiques, technologiques et médicales, des années 1750 aux années… 3000 !
En vrac : on croise la première locomotive à vapeur, des avions tous droits sortis du film « Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines » (certains avaient carrément des pédales !), la (vraie) capsule Apollo 10 (celle juste avant Apollon 11, la mission où les gars ont marché sur la lune) qui avait un équipage à l’intérieur (flippantissime de sobriété, cet intérieur, dire que les mecs ont tourné autour de la lune avec CA ! (voir photo)), le premier scanner cérébral datant de 1971, qui ressemble à une machine à laver la tête, Cray, le premier super-ordinateur datant de 1976, le pendule de Foucault, et même un accélérateur de particules au sélénium. (Bougez pas, je demande à Sheldon à quoi ça sert)…
Le soir, balade dans London by night… on remonte le long de la Tamise en marchant, depuis Tower Bridge jusqu’à Big Ben. Le London Eye est illuminé. Les rues sont pleines de promeneurs qui se baladent bras dessus, bras dessous. L’air est frais, l’ambiance est euphorique.
Londres est une ville belle à couper le souffle.
Le lendemain matin, testage d’un vrai petit-déjeuner à l’anglaise. Je tombe sur une adresse géniale : The breakfast Club, à Soho (33, d’Arblay St, W18EU). Le meilleur p’tit dej que nous ayons fait à Londres, et de loin. (Si vous avez vous aussi des adresses ou des bons plans sur cette ville, n’hésitez pas à les partager dans les commentaires !). Un petit dej copieux, varié, des smoothies ultra-frais, bref, une tuerie.
Hop, la photo d’un taxi Londonien, d’une cabine téléphonique, et les fameux « bobbies », les policiers londoniens… on en croise à chaque coin de rue. Certaines cabines possèdent encore un téléphone à l’intérieur, d’autres non, mais la ville les garde même vides pour le décor, ça fait plaisir aux touristes. Mention spéciale à l’aménagement des taxis, les fameux « black cabs » (plus seulement noirs, mais parfois magnifiquement colorés), totalement accessibles aux fauteuils roulants. Quant aux policiers, il y en a partout. Il faut voir les voitures de flics débouler à 100 à l’heure en pleine ville, avec des sirènes qui rappellent le son que fait une soucoupe volante en train d’attérir dans un film de SF…
Aaaah, le St James’ park. Alors là, un immense merci à mon ami Nelson Montfort (pas « le vrai », l’autre !) 🙂 pour m’avoir si bien donné envie de revoir Londres, pour m’avoir briefée avant mon départ sur les trucs à voir absolument, et en particulier pour m’avoir parlé de cet endroit magique. C’est le plus vieux parc royal de Londres. Le coup des centaines d’écureuils qui batifolent un peu partout, je ne l’aurais jamais trouvé toute seule.
Avec les nioutes, on s’est amusées à « tauréer les écureuils ». Le principe ? Exactement l’inverse de la tauromachie traditionnelle. Là où certains plantent des taureaux en évitant de se faire toucher, nous on nourrissait les écureuils en les invitant à grimper sur notre jambe. Un pur délice.
Je l’avoue, aucun écureuil n’a grimpé sur ma jambe à moi. Non.
A la place, y’en a juste un qui m’a menacée d’une prise de karaté pour récupérer plus virilement son bout de gâteau.
Sale bête, va.
Du coup, je me suis rabattue sur les oies. Moins charismatiques, certes, mais aussi moins susceptibles de me mettre un mawashi-geri dans la tronche.
Vu qu’elles n’ont pas de bras.
Un petit tour par Buckingham Palace, inévitable.
On assiste à la relève de la garde, pour faire plaisir aux minus.
J’ai appris plus tard que lorsque le pavillon flotte sur le château de Buckingham, ça veux dire que la reine est dans ses appartements.
Je ne comprends pas, puisqu’en réalité j’étais devant la grille. 🙂
C’est pas tout, ça, mais il est temps de shoppinguer un peu. Ou au moins de lécher les vitrines. Et la première que j’ai voulu enduire de ma bave, fut celle de mon amour, mon chéri, mon tendre, mon « oh darling tu m’as tellement manqué »… « Marks & Spencer » !!
– Oh, Marks, je suis si contente de te revoir ! J’ai tellement pensé à toi depuis que tu as quitté la France, en 2001. Je ne sais même pas par où commencer… tu t’es coupé le nom ? Ca te va bien. Ca fait… plus jeune…
– Oui. Désormais, appelle moi M&S.
– Comment va ta lingerie rigolote, tes coffrets de produits parfumés ?
– C’est fini, tout ça…
– Tes pyjamas en satin, alors, tu en as toujours ? Attends, je file voir…
– Non plus, j’ai fait de la place pour les gaines. Et les chemises de nuit en coton moches, aussi.
– Ah… bon. Je suis un peu déçue, mais tu as toujours tes apple-pies vendues par boites de six ? Je cours au rayon alim…
– Pas la peine. Ca aussi j’ai arrêté.
– Oh… dans ce cas je préfère partir sans rien acheter. Tu es si… différent, maintenant.
– Mais attends ! Où vas-tu ? …J’ai encore des sandwichs !
– Non, je préfère ne pas rester…
– Ecoute ! C’est encore un secret, mais j’envisage de me réinstaller à Paris, vers l’été 2011. Dans le quartier des Champs-Elysées. Tu reviendras, dis ? Allez, s’il te plait… toi aussi tu m’as manqué…
– Je ne sais pas, je…
– Dis oui, je t’en prie.
– Je vais réfléchir… oui, oui, peut-être… je dois partir, maintenant…
Bon, là je suis un peu émue par ces retrouvailles ratées.
Je n’ai plus trop envie de parler. Place aux photos…
(de gauche à droite : Liberty (Great Marlborough St, W1B5AH), une grande boutique de luxe à la façade magnifique, un carrot cake de chez Hummingbird Bakery (vendeuses snobinardes, pff !), un pot de porridge chaud de chez Pret à Manger (une chaine de fast-food à emporter, avec des produits ultra frais fabriqués le jour même. Adresse : tous les 15m.), et le rayon nounours de chez Hamley’s, le plus grand magasin de jouets du monde (196 Regent’s st, W1), le plus bruyant aussi.)
(de gauche à droite : Oxford Street à la tombée du jour, c’est la rue commerçante la plus longue de Londres. Picadilly Circus, une des places les plus célèbres de la ville avec ses écrans publicitaires. China Town, le quartier chinois circonscrit à quelques rues à peine. Et enfin un pub à la déco traditionnelle (j’a-dore), comme on en trouve à chaque coin de rue, et où on a passé toutes nos soirées. Ambiance garantie !)
Le lendemain, à nouveau : on bouge !
En haut à gauche, un pub encerclé par de grands immeubles. J’ai aimé ce contraste entre tradition et modernité, un concept récurrent à Londres. Comment expliquer, d’une façon générale, à quel point j’aime d’un amour absolu tout ce qui est typique et/ou traditionnel ?
En haut à droite, c’est Westminster Abbey (Parliament sq, SW1). Alors là, j’ai regretté de ne pas avoir pu prendre de photos à l’intérieur. C’est d’une magnificence indescriptible. C’est là que se marient et se font couronner les rois et les reines d’Angleterre depuis des siècles (ici aura donc lieu le mariage du prince William et de sa fiancée Kate, en avril prochain.) Plus surprenant, c’est également ici qu’ils s’y font enterrer ! On y « visite » donc les tombes de nombreux monarques, et de « célébrités » telles que Dickens, Rudyard Kipling, Shakespeare, Lewis Caroll, Newton et même l’acteur Laurence Olivier. Il a fallu chercher un peu, mais on a aussi trouvé celle de Darwin.
En bas à gauche, c’est le marché (ultra touristique) de Covent Garden. A droite, une vue de Trafalgar Square.
En avant toute, direction le British Museum (Great Russell St, WC1), alias le site touristique le plus visité de Grande-Bretagne car il couvre toute l’histoire de l’humanité. Rien que ça. Il est lui-même recouvert par un immense toit transparent qui en fait la plus grande place couverte d’Europe !
Quelques pièces qu’on peut y trouver :
Les gens sont éblouis par la Pierre de Rosette (le caillou qui a permis le déchiffrage des hiéroglyphes), moi je suis restée ébahie devant le Moaï de l’Ile de Paques. J’avais toujours rêvé d’en voir un pour de vrai, c’est désormais chose faite.
Le dernier jour, balade sur les bords de la Tamise. On passe devant le London Eye, on goûte le délicieux brouillard de Londres, on fait un saut à Sea Life, un grand aquarium qui réjouit les nioutes, et puis voila.
…Non, pas voila. NON PAS VOILA !
Marks, tu es là, tu es venu me chercher à la gare de St Pancras, oh mon amour ! Je cours vers toi pour me jeter dans tes rayons ! Tes sandwichs me tendent les bras ! Oui, oui ! Le egg and watercress ! Le cheese and onion ! Oui, je ne les ai pas oubliés, t’as gardé la même recette ! Purée, vivement ton retour à Paris dans quelques mois !
Vous avez des bons plans sur Londres ? Des endroits préférés ? A ne pas manquer ? Racontez-les dans les commentaires ! 🙂