juillet 5th, 2010

Salon du livre de Rouen, un salon 5 étoiles…

Posté le 05. Juil, 2010

…précisément comme l’hôtel où nous étions invités !
Trop canon, l’hôtel Bourgtheroulde. Un ancien palais datant des années 1500 reconverti en palace, ce qui a fait dire à mes deux minettes : « cool, on va peut-être voir des fantômes ! »
Ah oui, parce que pour le coup, j’ai emmené mes nioutes partager mon immense chambre…

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Ici, quand on pénètre dans le hall, on marche sur une allée en verre.
Et si on baisse les yeux et qu’on les plisse un coup et qu’on marche de long en large et qu’on insiste, on aperçoit un peu à travers… la piscine !

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Je dis « un peu », parce que ce qu’on ne sait pas, c’est que depuis la piscine en bas, on aperçoit TOUT très nettement des gens qui déambulent en haut !

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Autrement dit, on a une vision parfaite de quelle femme en jupe porte de la lingerie, et de laquelle a oublié ses sous-vêtements !
(Heureusement, j’avais glissé sous ma robe un legging en béton armé anti UV et opaque aux rayons X, donc ouf.)

Bonheur supplémentaire, la quasi totalité des auteurs n’étant pas au courant de son existence (et moi m’étant bien gardée de leur en parler, pas envie de faire le show en bikini devant mes collègues), personne n’avait emporté son maillot de bain. Sauf… Jérôme Camut et Nathalie Hug. Qui nous ont donc accompagnées, mes nioutes et moi, le temps de quelques brasses. Parce que sinon, à part eux, le reste du temps, on avait juste la piscine pour nous TOUTES SEULES….

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Bon, bon, bon, mais parlons aussi du salon…..HAAAAN, et sinon, je vous ai pas montré la façade de l’hôtel ?!

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Cool, hein ? Bon, donc je disais, concernant le salon…ah, tiens, voila Nathalie Hug et moi en train de jouer à cache-cache derrière la sculpture de l’entrée représentant (selon moi) une sorte d’homme en carreaux de sucre… avec des fesses à croquer ! (on n’a pas vérifié, y’avait Jérôme dans le coin qui surveillait…)

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Le vendredi soir, derrière nos stands, le repas des auteurs était constitué de plateaux de petits-fours. Huuum…
C’est juste le seul moment où je me suis dit que j’aurais peut-être pas du emmener mes nioutes…

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Non, je rigole. J’ai adoré faire ce salon avec elles.
J’ai juste souvent du me battre pour avoir le droit de signer, vu qu’elles avaient carrément réquisitionné ma place, refaisant la déco, bonimentant le chaland, allant jusqu’à s’auto-annoncer (« les Agnessones » est une expression de ma copine l’écrivain Lorraine Fouchet !) sur mon propre présentoir….

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…jusqu’à ce que je découvre, stupéfaite, qu’elles signaient carrément à ma place !!
La preuve avec cet autographe réalisé sur le livre qu’elles ont vendu à Marianne Maury Kaufmann (l’auteur de la bande-dessinée « Gloria »), pendant que j’étais allée négligemment piquer quelques canapés dans les plateaux repas de mes copains.

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Sinon, Rouen, c’est une ville très chouette… on y croise des salades de carottes rapées-celeri rave à l’air libre, des lieux de culte super jolis, des montres avec affichage lunaire intégré qu’on aimerait avoir les mêmes à notre poignet, des ruelles au look moyennâgeux saupoudrées de pavés (mes chaussures étaient hautes, mon équilibre fut bas et l’intégrité de ma voûte plantaire n’est désormais plus qu’un lointain souvenir)…

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…on y croise même, au détour d’un chemin, la fameuse marmotte qui met le chocolat dans le papier d’alu !! Siii, elle existe et elle travaille à Rouen ! La preuve en images :

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Après ça, on a plus le moindre étonnement à observer les auteurs de thrillers évoluer dans leur milieu naturel.
Ils sont, il faut le savoir, très très très différents de ce qu’on imaginait en les lisant.
Tenez, par exemple, prenez Jérôme Camut (qui est beau) (private joke qui n’enlève rien à ce que je viens d’écrire, hein), l’auteur (avec sa compagne Nathalie Hug), des « Yeux d’Harry ».
Il croit qu’il effraye les passants en exposant les siens, ses fameux « Yeux de Camut » connus dans le monde entier pour le givre qu’ils produisent lorsqu’ils se posent sur vous.
Eh ben pas du tout.
Moi je dis que personne ne peut prendre au sérieux un type qui a un oiseau qui lui sort de l’oreille.

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Et Aurélien Molas, hein ? Vous l’avez vu, lui, en train de s’amuser avec une blonde en plein salon à attraper des livres qui volent ?
Et pourquoi faire, hein ? Non mais je vous le demande : pourquoi faire ?!

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Il m’a expliqué que c’était juste pour se reconstituer l’autre partie du visage.
Sinon, il est obligé de rester de profil en permanence, et ça lui fait des crampes.

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C’est comme Xavier Milan, qui a en plus la circonstance aggravante de ne même pas écrire de thrillers. Lui il va puiser le bleu de ses yeux dans la couv de son bouquin.
Ils sont complètement timbrés ces écrivains, n’empêche…

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Oh, tiens…Aurélien Molas trouve aussi que Jérôme Camut est beau ! Jérôme qui est las et fatigué de toute cette admiration… Purée, mais foutez lui la paix, quoi ! C’est vrai, à la fin…son crâne n’est pas qu’une piste d’atterrissage à bisous. Il lui sert aussi à concocter des histoires terrifiantes, alors un peu de respect pour le matériel, bordel !

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Maud Tabachnik l’a bien compris, qui demande aussitôt à Nathalie Hug de lui protéger l’outil de travail. Tous ces bisous sur la tête, c’est un coup à finir par écrire de la chick-litt !

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(Pour Jérôme Camut, par contre, c’est trop tard, il est foutu. Il m’a annoncé le titre de son prochain roman : « Trois fois plus de mascara ».
Pauvre gars. Il méritait pas de finir comme ça…)

Enfin bon. Tout cette agitation frénétique m’a lassée…

Agnès par Anthony

(photo : Anthony Quindroit)

Et puis on parle, on signe, on pose, et c’est déjà l’heure d’aller casser la croute.
Hélène Boyeldieu, l’adorablissime organisatrice du salon, nous rejoins Nathalie et moi dans une salle de l’hôtel qui nous est réservée, pour poser un coup devant la table, histoire de bien signifier aux autres invités à côté de qui ils vont avoir l’honneur de diner.

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Une fois qu’ils ont bien compris, on s’assoit et on commence.
Seulement voila.
Il m’est arrivé de participer, par le passé, à quelques diners, comment dire, fort animés, à cause de la bande de folasses qui m’accompagnait.
Souvent, ça se terminait en batailles de boulettes de pain, avec tentatives de marquage dans le décolleté de l’autre. Et on rigolait bien !
Aussi, quand j’ai vu se profiler une bataille à l’horizon, avec constitution pernicieuse  de cartouches de pain chez mes nioutes…

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…je n’ai pas pu m’empêcher d’être fière d’elles. Elles reprenaient le flambeau que ma copine Isabelle Alonso et moi avions laissé sur le terrain de notre dernière bataille ! Bien sûr, officiellement j’ai un peu râlé, histoire de justifier mon titre de maman et de décliner au passage toute responsabilité en cas atterrissage inopportun dans l’oeil d’un convive. Mais officieusement, j’ai adoré voir Jérôme trembler, se planquer derrière un menu et constituer, lui aussi, sa part de munitions !

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Au plus fort de la bataille, j’ai voulu participer moi aussi en orientant le terrain d’action des trois gosses vers une autre cible : « Allez les gars, tous contre Maud ! »
Mais un simple regard de sa part m’en a immédiatement dissuadée.
« Non mais est-ce que j’ai une tête à recevoir des boulettes de mie de pain ?! »

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J’ai été très touchée (pas par des boulettes, hein) par la gentillesse de Jérôme avec mes nioutes. Mes filles ont trouvé qu’il avait le même âge qu’elles et qu’il était vraiment cool, je crois que ces trois là se sont beaucoup appréciés. D’ailleurs, Nathalie m’a confié le lendemain que son mari avait fait une crise de somnambulisme pendant la nuit, dans laquelle il s’est levé pour aller sauver mes minus prisonnières dans un labyrinthe. Puis il a tenté d’allumer le téléphone pour faire de la lumière ! (Je crois que son nouveau statut d’auteur de chick-litt a un peu tendance à le perturber…)

Mais c’est pas grave, tout ça. Parce que moi, pendant que tout le monde faisait les fous, je suis tranquillement allée faire un tour au bras du plus célèbre et du plus séduisant des « Globe-Trotteurs » (la série télé des années  60), j’ai nommé Edward Meeks.
Et ça, les gars, c’est vraiment la classe.

Agnes Abecassis et Edward Meeks

(…un immense merci à la librairie l’Armitière pour son formidable accueil !)

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