mars, 2009
Salon du Livre Montaigu 2009
Posté le 30. Mar, 2009
Le soir, dîner à la Chabotterie, un restaurant étoilé au Michelin.
Je m’auto-promets de bien me tenir, et de ne surtout pas réitérer les bêtises de l’année dernière, avec Alonso. D’autant que cette année, Alonso n’est pas là. Et c’est pas drôle d’avoir douze ans quand son autre copine de douze ans n’est pas dans les parages.
Alors, sagement, je déambule en compagnie de Robert Castel, avec lequel il est pratiquement impossible de papoter tant il me fait hurler de rire. Improvisation totale, second degré absolu, magnifique et excellent comédien.
A ma table ce soir, il y a ma copine Delphine, attachée de presse chez Fayard, une fille complètement déjantée que j’ai rencontrée à midi et qui s’appelle Abla Ababou, Marion, attachée de presse aux éditions du Rocher, et l’inénarrable Gordon Zola.
Seulement voila.
Il y a aussi…..
………ça.
Et ça, c’est très exactement la dose de vin que je me suis accordée.
……….hop.
Moi qui ne bois jamais.
Et qui était à jeun.
Gloups.
Il n’en a pas fallu plus que je me transforme illico en une chose verte, échevelée et gloussante, l’eye-liner suintant de larmes de rire, les abdos prêts à céder sous la pression du diaphragme, misérable écroulée suffocante sur l’épaule de Delphine.
Gordon Zola nota que je lui rappelais le personnage de Nadia, dans le film « Boire et déboires », normal en apparence mais qui pête un câble dès qu’elle croise une goutte d’alcool.
Il n’avait pas fini sa phrase qu’il se prenait une boulette de mie de pain dans la bouche.
La guerre était déclarée.
Gordon Zola se retrancha courageusement derrière Marion, tandis qu’Abla tenta de marquer un panier sur ma lentille.
(Abla, prise en flag’ !)
(Aïïïe-euh !)
Abla, pragmatique, shoote mes lancers pour comprendre comment j’arrive à envoyer les boulettes que je lui destine directement dans l’oeil de Gordon Zola.
La réponse est simple : je vise très approximativement.
Série de photos absolument inmontrables, donc coupées de partout, rabotées, censurées, et mises en toute petites, où nous…
…ben tiens, devinez ce qu’on fait, hein, justement.
Bon.
La réponse était : on tente de réaliser les regards les plus poufs possible.
Entre Abla et sa bouche en cul de poule, moi et mon eye-liner qui part visiter la ville, et Delphine et sa mono-expression, je crois effectivement qu’il est temps d’aller nous coucher.
Délicieuse soirée où nous nous tapons 40 minutes de car pour retourner à l’hôtel, à minuit, avec deux auteurs bourrés (pour de vrai, ceux là) prévenant alternativement qu’ils risquent peut-être de vomir sur la tête des passagers, qui « chantent » à tue-tête, ou qui vont demander au chauffeur si c’est encore loin, le Mercure (40 fois.)
Delphine m’a retenue d’en assommer un qui passait près de moi à coups de sac à main, mais je jure que j’ai bien failli.
C’est d’ailleurs avec cette fille adorablissime que je suis allée me prendre un dernier verre, noyant dans l’alcool de nos Ice Tea light nos mélancoliques pensées (« les hommes tous des cons, au fait j’adore ton petit pull tu l’as acheté où ? »)
Dodo à trois heures et demie du matin (merci le changement d’horaire, sinon il était à peine deux heures et demie), et réveil en sursaut à huit heures, par un coup de fil de ma mère qui voulait me prévenir qu’il y avait eu un changement d’horaire pendant la nuit (information qu’elle tenait de moi qui la lui avait donnée la veille), histoire que je ne rate pas mon train (que je prenais, donc, onze heures plus tard).
Voila-voila.
Quelques instants plus tard, emmitouflée dans mon manteau noir pour passer incognito, je croise un paparazzi dé mierda qui me shoote, en compagnie du ténébreux Antonin Malroux (qui se voulait discret, lui aussi), alors que nous tentions de nous esquiver ni vu ni connu de l’endroit où nous avions passé la nuit.
Oui, bon, quoi, on a passé la nuit dans le même hôtel, et alors ?
Et allez, ça va encore faire jaser, cette histoire……
Le dimanche, c’est reparti pour une journée de marathonage de mes doigts.
Je m’échappe dans l’après-midi pour aller faire le salon-buissonnier en compagnie de ma désormais meilleure amie Delphine, fuyant quelques instants la chaleur étouffante, les bruits et la foule de notre habitat du week-end.
Le coin immédiat (juste derrière le salon) est trop trop joli… du coup, nous en profitons pour explorer la jungle qui le compose, avec plein de pierrasses super dangereuses à escalader. Comment ça me rappelle trop le temps de mes ascensions intrépides des hauteurs interdites des Buttes Chaumont, quand j’étais un microbe d’élève de sixième. Allez, la sixième c’était hier !
J’y vais : Je monte !
………ou pas.
Delphine, elle, n’hésite pas une seconde.
Pff.
Tête brulée, va.
(Oui, bon, j’ai fait le tour, et alors ?)
Journée qui s’est magnifiquement terminée, avec la visite de Dom, ma maquettiste préférée à moi, la plus gentille, et de son amie la douce Céline, (et je ne dis pas ça pour la tuerie de caramels au beurre salé, confectionnés par le meilleur ouvrier de France, que Dom m’a apporté !)
(Dom est en gris, Céline est en marinière)
…et puis la belle Aïda est passée m’interviewer, aussi.
Trop un plaisir de la revoir !
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Salon du Livre de Paris 2009 : Retour en enfance !
Posté le 16. Mar, 2009
SAMEDI 14 MARS 2009 :
Cette année, pour le salon du livre de Paris, j’avais décidé de partir à la chasse aux rencontres exceptionnelles.
Mais hors des sentiers battus, loin des traditionnels écrivains célèbres et médiatiques, que je croise toute l’année en salons….
Voici Bernadette Després. C’est une illustratrice. Son nom ne vous dit rien ? Et si je vous dis « Tom-Tom et Nana » ? 🙂
Eh bien, c’est elle :
J’ai un très vieil album d’elle, que je possède depuis l’école primaire, qui s’appelle « Nicole et l’étoile de mer ».
Quant à « Tom-Tom et Nana », je dévorais leurs aventures dans le magazine « J’aime Lire » quand j’étais minus, et aujourd’hui, ce sont mes nioutes qui en sont folles.
Elles ont toute la collection, depuis qu’ils ont été réédités sous forme de livres !
Puis je me suis rendue sur le stand d’un très vieux monsieur, âgé de 80 ans.
J’ai du ruser pour passer parmi les premières !
Ben oui, sa dédicace avait lieu à peine une demi-heure avant la mienne.
Son nom est Marcel Marlier. C’est également un illustrateur. Ca ne vous dit rien ?
Et si je vous dis « Martine », est-ce que ça vous parle mieux ?
Le voila :
Ses oeuvres aussi font partie de mes toutes premières lectures, puisque je conserve précieusement le « Martine à la fête des fleurs » que m’avait offert ma maitresse de maternelle, en guise de récompense. C’est probablement un de mes tous premiers livres, d’ailleurs.
Ensuite, vite, vite, je me suis dépêchée de rejoindre mon stand, où m’attendaient…
…de chouettes lectrices ! :))
Soudain, je me suis interrompue.
Une blonde me fixait, un peu à l’écart, avec un sourire timide.
Cette blonde, c’était Florence Kremer.
Ca ne vous dit rien ? C’est normal !
C’est une copine de classe du temps du collège, que je n’avais plus revue depuis cette époque…..
Elle avait déménagé pour partir vivre au Canada, et nous avions correspondu pendant plusieurs années.
Je lui avais même envoyé une ou deux planches de BD que j’avais réalisées spécialement pour elle, en guise de cadeau d’anniversaire. 🙂
Aaaah, c’est la journée nostalgie, on dirait !
Demain, mon objectif est clair et identifié :
Obtenir une dédicace et une photo avec le troisième, et de loin le plus important, des auteurs de mon enfance.
Si j’y arrive, alors là….
Epreuve supplémentaire : sa dédicace commence exactement pile en même temps que la mienne !
Y parviendrai-je ?
DIMANCHE 15 MARS 2009 :
J’arrive au salon du livre avec une heure et demie d’avance.
Leur site est complètement nase : impossible d’identifier sur quel stand l’auteur que je veux rencontrer signe, ça bug sans arrêt !
Du coup, munie d’un plan en papier, je cherche l’allée N33, avec dans l’oeil une étincelle d’inébranlable détermination Terminatoresque.
« Vous êtes Sarah Connor ? »
« Non »
« Vous êtes le stand N33 ? »
« Non »
« Vous êtes le stand N33 ? »
« Non »
« Et là, vous êtes le stand N33 ? »
« Oui »
Bingo.
Une fois localisé, je mets absolument tout le staff au courant, de la caissière jusqu’à l’éditrice en passant par le manutentionnaire, que je suis un auteur en dédicace venue spécialement pour rencontrer…l’homme.
Je dois absolument passer la première.
D’ailleurs, pour gagner du temps, j’achète tout de suite quatre de ses livres, un pour moi, un pour chacune de mes nioutes, et un pour faire une surprise à Dom, ma copine maquettiste qui habite en Bretagne et qui m’a peté le tympan ce matin au téléphone, lorsque je lui ai confié que j’allais tenter de le rencontrer.
Pour elle aussi, c’est toute sa jeunesse.
On m’explique que bon, il arrive dans une heure et demie, et qu’il n’y a jamais foule, devant son stand. Je n’ai qu’à repasser dans une heure vingt cinq.
Je réponds que les gens sont tarés de ne pas lui sauter dessus, et que je vais repasser tous les quart d’heure jusqu’à sa venue.
Tout le monde rigole.
Ils ont tort, je repasse réellement tous les quart d’heure.
A l’heure dite, je suis à mon poste, plantée comme un piquet.
Derrière moi, une petite queue commence à se former… et là, devinez qui me saute dessus ?
Un copain de Facebook !
Venu me rencontrer, il ne m’a pas trouvée derrière mon stand, et jetait donc un coup d’oeil dans les parages.
L’homme est providentiel : il est muni d’un appareil photo dernier cri, dont il sait visiblement se servir.
Amusé, il me rend le téléphone portable que j’essayais de lui refourguer, et me dit « laisse, je vais te les faire, tes photos avec lui. »
Et il les fait.
Les trois photos suivantes ont donc été prises par Gérard Clech (merci Gérard !) :
Voici les mains de celui qui a écrit une saga si passionnante, que Star Wars à côté, c’est des maquettes Playmobil.
Son oeuvre, que je lisais enfant, a directement inspiré mon écriture.
Si.
Absolument.
D’ailleurs, son héroïne, physiquement, me ressemblait comme une jumelle.
J’aurais gravement pu l’incarner si elle avait été adaptée au cinéma.
Vous voulez une preuve ?
Très bien.
La voici.
Vous l’avez reconnu, cet écrivain, n’est autre que Georges Chaulet, alias le père de Fantômette !
Et là, ce cliché de nous deux, pour moi, c’est juste gigantesque.
Rendez-vous compte : je me suis quand même pointée devant ce gars, en lui expliquant que son héroïne, en fait, c’était moi !
(« Je suis ta fiiille… »)
(Mieux que Stars Wars, je vous dis !) 🙂
Pour se moquer, il a voulu me faire une dédicace en m’appelant Françoise. :))
(Sur la dédicace, il a écrit : « pour Agnès, une authentique Fantômette ! » Si ça c’est pas la preuve absolue qu’il m’a reconnue ! Mieux qu’un test ADN !) 🙂
Je vous épargne toutes les autres photos où j’ai tellement les yeux qui clignotent et qui brillent en lui racontant ma vie, tandis qu’il signe, que j’ai l’air d’une guirlande de Noël.
Eperdue de bonheur, j’ai ensuite galopé jusqu’au stand du Livre de Poche qui m’attendait.
Allez, j’ai encore shooté mes lecteurs, parce que j’adore faire ça…. 🙂
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Café littéraire du 25 février 2009.
Posté le 02. Mar, 2009
Merci à tous ceux qui se sont déplacés en plein soir de semaine bien gla-gla, et merci aux sémillantes animatrices de la librairie A livre’Ouvert (171 bis, boulevard Voltaire 75011 Paris), Magali et Laetitia, pour leur accueil si chaleureux !
Elles sont même parvenues à accomplir des prodiges, déménageant en quelques heures à peine le café littéraire qui devait avoir lieu dans un salon de thé, jusqu’à un autre lieu, plus vaste, permettant d’accueillir toutes les personnes qui se sont déplacées.
En plus, c’est totalement subjectif mais je trouve que mes lecteurs à moi sont… beaux.
Oui, oui, même ceux planqués tout au fond derrière, ceux hors champs, ou ceux arrivés un peu plus tard !
La preuve, en image. 🙂
(photo : Elisabeth Robert)
Rencontre avec deux filles Abécassis, qui ne faisaient pas partie de ma famille puisque j’ai fait leur connaissance ce soir là.
Mon pote Jean-Arnaud, le frère de ma copine l’écrivain Dominique Dyens !
Hou, mais voila mes copines, des lectrices qui viennent me voir à chacune de mes dédicaces à Paris, ça fait super plaisir ! :))
(il y a, de gauche à droite : Aurélia, Claudia, la brune Ophélie et Cynthia !)
Ma fille a fait des photos magnifiques, mitraillant absolument tout et tout le monde.
(mention spéciale à la nappe, imprimée d’un somptueux bleu nuit étoilée…
je l’ai tellement kiffée que j’ai hésité un moment entre dédicacer ou prédire l’avenir !) 🙂
A la place d’un petit mot sur son livre, Laetitia m’a demandé de la dessiner.
Je me suis exécutée, ne soupçonnant pas une seconde qu’une petite souris photographiait mon tracé au fur et à mesure.
J’ai découvert les photos le soir, en rentrant à la maison. Et même si le dessin n’est pas terrible, le modèle et les clichés sont si jolis que je ne résiste pas à l’envie de vous les montrer ! 🙂
La dédicace s’est terminée sur une note sucrée.
Merci au dessinateur Aurélio !
(Une Aurélia et un Aurélio réunis par hasard ce soir là dans la même salle…twilight zone, je vous dis…) 🙂