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Preeesque !

Posté le 02. Oct, 2010

Vous vous souvenez de ma chasse à l’autographe d’Uderzo, distribué par terre, en 2009, au festival Quai des Bulles ? Mais si, vous vous en souvenez ! C’était ici, regardez cinq minutes ! (hop, clic !)
Finalement, j’étais repartie bredouille… Eh ben j’ai eu mieux ! J’ai serré la main de l’homme qui aurait pu me faire l’autographe que je ne lui ai pas demandé !

Albert Uderzo et Agnes Abecassis
(merci à Anne Goscinny !)
…et hop, une autre avec aussi l’immense jazzman Claude Bolling…
albert uderzo claude bolling et agnes abecassis

Bon, ben c’est pas tout, ça, mais j’ai une BD à dessiner.

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Salon de BD La Galéjade… c’était bien…

Posté le 23. Août, 2010

Dire que j’ai failli ne pas y aller….
Oui, parce qu’au départ, j’ai quand même trois mille ans de boulot en retard, et ça c’est sans compter ma pile de repassage qui soutient le plafond, et l’ampoule de ma salle de bain que je dois changer, et que j’ai beau l’observer attentivement depuis le sol, je ne sais toujours pas quelle marque prendre. (Je mène une vie de dingue, vous n’avez pas idée.)
Ceci étant, d’une part Marie-José Ballay, l’organisatrice de la Galéjade, s’est donné du mal pour monter la seconde édition de cette manifestation, d’autre part je n’aime pas qu’on me traite de lâcheuse, alors faudrait voir à me parler sur un autre ton, mon p’tit pote.
Donc j’y suis allée, en me disant que bon, en même temps je n’y connaissais personne, personne ne m’y connaissait, ce serait l’occasion pour une fois de manger seule dans mon coin, et de découvrir l’effet que ça fait de ne pas être populaire et adulée, pour changer.

Et puis… je savais qu’il y aurait Edika comme invité d’honneur de ce festival organisé à Gonneville-la-Mallet, tout près d’Etretat.
A peine ne m’a-t-il pas reconnue, que nous avons immédiatement pris une photo ensemble, histoire d’immortaliser ce grand moment.

Agnes Abecassis et Edika

Edika, c’est pas seulement Fluide Glacial, c’est aussi toute mon adolescence. C’est un maitre de l’humour non-sens, avec ses personnages Bronsky, Olga, Paganini, George, et le chat Clark Gaybeul vêtu de son éternel slip kangourou. Ce sont des éclats de rire lorsque je parcourais ses albums quand j’avais quinze ans, et ce sont d’autres éclats de rire que j’y retrouve aujourd’hui, en mesurant du haut de mes trente-huit ans l’imagination débridée et la gigantesque dose d’humour qu’il faut pour remplir une seule de ses pages.
Et le pire (parce qu’il y a un truc pire), c’est qu’en plus, pour couronner le tout, c’est un des auteurs les plus simple, gentil, intelligent et humble que j’ai pu rencontrer. (A part moi, je veux dire.)

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(photos : Eric Picot)

Le vendredi de notre arrivée, Marie-José a organisé un concert sur la plage, avec Jean-Pierre Morgand, l’ex chanteur du groupe « Les Avions » (« la nuit est chaudeuh…elle est sauva-age… »), qui a toujours un sacré joli timbre de voix.

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On l’a écouté jusqu’à la tombée de la nuit, qui se couchait sur la plage de Saint-Jouin Bruneval….

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…et puis nous sommes allés manger des moules, sous la pleine lune, bercés par la houle, en respirant un air d’une incroyable pureté.
Marie-José, qui avait fait les plans de table, m’a placée à côté de Tignous, un dessinateur parfaitement adorable dont, sans le savoir, j’aimais beaucoup les dessins dans Marianne.
(Mais ça, c’était avant qu’il ne me dessine moi le lendemain. En même temps, je ne peux pas lui en vouloir, j’avais juste oublié de lui préciser que je n’avais pas quatre-vingt huit ans.)
(Ceci étant, de l’avis général, l’éventail est super ressemblant !)

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La nuit, à l’hôtel, je découvre que toutes les chambres des auteurs sont nommées… astuce destinée sans doute à permettre aux fans maniaques de ne pas agresser un dessinateur qu’ils n’ont pas encore lu…

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Du coup, je me suis réveillée super tôt samedi matin, et j’ai décidé d’aller explorer la fameuse plage dont m’avait parlé Marie-José, qui était, m’a-t-elle dit, à tout casser à trente minutes à pieds. J’ignore de quels pieds il s’agissait, mais pas des miens visiblement, car j’ai mis le double du temps pour y parvenir. Et je ne raconte même pas par quelles épreuves inouïes j’ai du passer… entre les crottes de chevaux que si tu mets ta basket dedans, tu t’enfonces jusqu’au genou…

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…les vastes étendues sauvages désertées de toute trace de civilisation…

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…les chemins ténébreux où je me suis aventurée seule et inconsciente, munie, pour toute arme si je croisais un sanglier, du flash de mon appareil photo…

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…après avoir écarté les buissons de ronces, d’orties, ou de je ne sais quelle autre plante exotique urticante (désolée, y’a pas marqué « Truffaut » sur mon front)…

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….après avoir échappé à des millions d’insectes gigantesques qui grouillaient tout autour de moi…

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…ENFIN, je l’ai aperçue, au terme d’un chemin pentu, escarpé et caillouteux (que j’avançais orteil après orteil, tellement j’avais peur de me vautrer)…

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…la plage !

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…avec de l’eau dedans !

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Je me suis perdue un long moment dans la contemplation de ce paysage merveilleux, jusqu’à ce que j’entende sonner la cloche indiquant le début du salon…

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…vite, vite, je me suis précipitée….

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…et, telle une bonne élève, j’ai griffonné toute la journée.
(Bon, là en fait non, je lis un album d’Edika. Traitre de photographe.)

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(Tignous et moi. Photo : Philippe Julie)

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(Photo (que j’aime beaucoup !) : Cyrille Auber)

…avant d’aller déjeuner avec Edika, Tignous et Charb (dessinateur, et aussi rédac-chef du journal Charlie Hebdo). Par « déjeuner », j’entends « servir soi-même de repas à des millions de guêpes pendant qu’on essaie de se nourrir sans trop ouvrir la bouche. »
Non seulement c’est idéal pour le régime (à raison d’une frite parvenue à destination tous les quarts d’heure, on se regarde fondre respectivement), mais c’est également idéal pour se désensibiliser brutalement de toute forme d’apiphobie. Une sorte de sélection naturelle, quoi.
Soit tu flippes et tu t’enfuis en hurlant la bouche fermée, soit tu restes, et tu les ignores stoïquement. Car on nageait littéralement dans un nuage de culs rayés.
Seul Charb (également surnommé « Le Cha » pour son côté révolutionnaire parmi les dessinateurs soumis à cette guérilla que nous étions) a décidé qu’il ne se rendrait pas, et qu’il en tuerait le plus possible avant de mourir (de faim)…

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…mais c’était sans compter notre Brigitte Bardot locale, alias Tignous, qui n’allait pas se laisser impressionner par deux-trois petits chocs anaphylactiques de chochotte, et qui distribuait les mandales à tour de bras à qui osait lever la main sur ces petits êtres sans défense (à part leur dard venimeux, je veux dire.)
Même Edika en a sauvé une, qui s’était égarée dans le goulot d’une bouteille de cidre pendant que tout le monde rigolait les lèvres serrées.
Alors, devant tant d’impopularité, à la fin de la journée Charb a proposé qu’on s’éclipse tous les quatre au Casino d’Etretat. Formidable idée qui lui a valu aussitôt une remontée d’estime générale (il sait y faire pour manipuler l’opinion publique, le Charb !)

Tout au long du chemin, Edika et moi nous sommes livrés à une bataille autrement plus poétique : un concours de la plus belle photo de mouette.
Voici les miennes :

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…les siennes sont plus réussies, vous pouvez me croire. Plus précises, plus esthétiques, mieux mises en valeur…bref, il a gagné.
Vous connaissez l’adage ? « Photo réussies, maintenant une tisane et au lit ».
Eh ben on aurait vraiment du l’écouter, l’adage, au lieu d’aller quand même au Casino.
Parce que seul Tignous, qui n’avait rien shooté, a gagné plusieurs fois le jackpot aux machines à sous !

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En début de soirée, il a bien fallu se rendre à l’évidence : désormais, nous étions pauvres.
Même plus de quoi prendre un taxi pour rejoindre tous les autres.
Le choc fut rude, surtout pour Charb et Tignous, qui n’avaient pas l’habitude.
Alors on s’est posés dans un coin, et on a réfléchi.

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Tignous (qui n’a pas encore réalisé qu’il n’avait gagné que 3,20 euros en pièces de 10 centimes) – « Ah-ahaaah ! Quand je veux, je me refais ! Quand-je-veux. »
Edika (consterné) – « Rien dedans, rien en dessous, et même rien au dessus. J’ai beau chercher, je ne retrouve plus mon argent. Allez, je vais encore regarder au cas où, on ne sait jamais. »
Charb (pragmatique) – « Donnez, donnez-do-donnez, donnez-donnez moa-a-a…donnez, donnez-do-donnez, Dieu vous le rendra… »
Moi (astucieuse) – « En même temps, il suffit d’un fil et ça peut faire un joli yaourtophone, pour téléphoner à mon banquier et le prévenir de la petite surprise rigolote qui l’attend lundi. »

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Tignous (enthousiaste) – « …Bon, allez, j’y retourne ! »
Edika  (clairvoyant) – « N’y va pas, mon ami ! Je t’en conjure ! Reste parmi nous ! Tu ne sais plus ce que tu fais, le démon du jeu t’habite ! Je t’empêcherai de te perdre, dusse-je faire un rempart de mon corps ! »
Charb (persuasif) – « Donne, je te dis. Vas-y, fais pas ton rat, donne. »
Moi (astucieuse) – « Vous croyez que si je fais un joli sourire au photographe, il nous offrira le taxi de retour ? »

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Tignous (tout triste) – « Ben… qu’est-ce que je vais faire sans toutes mes petites pièces couleur or ? »
Edika (stupéfait) – « Oh mon Dieu ! Je viens de réaliser que ce n’était pas un billet de 50, mais de 500 euros, que j’ai donné au caissier pour jouer ! Oh mon Dieu !! OH MON DIEU !!! »
Charb (plus rien à perdre) – « Putain, mec, j’suis un dingue. Tu m’connais pas. Alors DONNE. J’te pête ta gueule si tu donnes pas. »
Moi (astucieuse) – « …En même temps, si j’allais ramasser de la Ben and Jerry’s et que je la mettais dedans, j’aurais pas complètement perdu le pot… »

Bon, finalement, tout fut bien qui fini bien, car (astucieuse je suis !) j’ai demandé l’air de rien à Edika de me faire un petit dessin (j’aime combien il a subtilement rendu la nuance exacte de la couleur de mes cheveux. Cet homme est vraiment un artiste)…

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…que j’ai refilé discrétos au directeur, pour lui acheter la moitié du Casino.
On a donc pu rentrer en Rolls Royce et retrouver les autres auteurs de BD qui, pour certains, n’avaient même jamais vu une voiture de leur vie.

Sur le chemin, à travers nos vitres fumées, on a croisé de sublimes paysages…

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Le soir, au restaurant, surprise !
Marie-José Ballay, qui a décidément reçu tous ses auteurs à la perfection ce week-end là, n’a pas oublié de fêter… l’anniversaire de Charb et de Tignous, qui tombe le même jour !

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Fous de bonheur de voir ainsi leur âge canonique célébré (Jeanne Calment, tiens toi bien, les Charbignous arrivent !), ces amis de vingt ans tombèrent dans les bras l’un de l’autre et, emportés par l’émotion du moment, se roulèrent une pelle monstrueuse, témoignage (comin’out ?) de l’affection qu’ils se portaient depuis si longtemps…

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Ce week-end, j’ai vraiment fait trois très (très) belles rencontres, trois types adorables, d’une rare gentillesse, et je remercie énormément Marie-Jo pour ça (ma 4e belle rencontre !).
Tenez, Charb, par exemple, c’est un type extrêmement galant, très drôle (façon snipper de la vanne !), et qui imite remarquablement bien les oiseaux (type avec des favoris qui siffle pour calmer Louis de Funès dans l’Homme Orchestre, sors de son corps !). Le seul problème, avec lui, c’est qu’il n’est pas très fort en stylisme…

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(…est-ce que quelqu’un pourrait lui dire que les poches, sur un jean, c’est sur les côtés et pas au milieu ?)

Du coup, comme c’était leur anniversaire, je me suis dit que j’allais un peu leur apprendre à dessiner…

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Ensuite, plutôt que d’aller à l’hôtel, on a terminé la soirée chez Marie-Jo, à enchainer les éclats de rire et les verres de rhum… de sorte que quand on est finalement rentrés, vers 2h du matin, eh bien… on a fait monter l’hôtel en grade :

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(de rien !)
(je précise que moi j’ai rien fait, j’avais pas de feutre)
(et avec la voix, ça compte pas)
(baaah, un petit coton alcoolisé et un nouveau tableau, et il n’y paraitra plus…)

Chouette, chouette, chouette salon, encore plus chouettes rencontres, j’ai vraiment passé un excellent moment !
Merci Marie-Jo pour ton super accueil, et merci à tous !

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Cette semaine, dans Gala….

Posté le 28. Juil, 2010

…un petit exercice de style autour d’un gloss Dior….

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Par ailleurs, voici en exclu la couv des « Tribulations d’une jeune divorcée », traduit en Vietnamien (et ça les gars, ça me fait super plaisir !) 🙂

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¡ Campeones del mundo !

Posté le 17. Juil, 2010

Petite pause nécessaire en Andalousie, où, pour la première fois de ma vie, je me suis passionnée pour un match de foot, et pas n’importe lequel, puisque c’était celui de la finale de la coupe du monde.
On l’a joué à fond : toutes de rouge vêtues, mes nioutes et moi, on l’a suivi en Espagne, hurlant devant la télé (et pas seulement parce que les joueurs étaient canons…huum, Xabi Alonso…wouah, les yeux sublimes de Jesùs Navas…), vociférant contre les tacles et les coups de pied karatékesques de l’équipe adverse (hooou ! Que verguenza !)…on a fait du bruit !

En direct de la patrie des vainqueurs, voici quelques photos….

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Ouais, ouais, paëlla, flamenco, endroits sublimes inondés de soleil… ça fait un peu cliché, tout ça, mais comme d’habitude, les plus belles photos, je les garde pour moi….

Et puis immense surprise dans une librairie espagnole de l’aéroport de Malaga, vendant uniquement des ouvrages en langue ibérique, où seuls trônaient sur le présentoir de l’entrée un titre de livre en allemand  : « Millénium », de Stieg Larsson,  et trois en français : « Un monde sans fin », de Ken Follet, « Twillight' », de Stephenie Meyer, et…une pile de « Chouette, une ride ! » de vous-savez-qui !!
Trouver mon livre, qui n’est pas (encore !) traduit en espagnol, vendu en dehors de la France, comment vous dire… J’étais hystérique. 🙂

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Et vous, les vacances, ça se passe comment ?
Vous partez où ?
Vous êtes où ?
Vous revenez d’où ?

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Salon du livre de Rouen, un salon 5 étoiles…

Posté le 05. Juil, 2010

…précisément comme l’hôtel où nous étions invités !
Trop canon, l’hôtel Bourgtheroulde. Un ancien palais datant des années 1500 reconverti en palace, ce qui a fait dire à mes deux minettes : « cool, on va peut-être voir des fantômes ! »
Ah oui, parce que pour le coup, j’ai emmené mes nioutes partager mon immense chambre…

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Ici, quand on pénètre dans le hall, on marche sur une allée en verre.
Et si on baisse les yeux et qu’on les plisse un coup et qu’on marche de long en large et qu’on insiste, on aperçoit un peu à travers… la piscine !

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Je dis « un peu », parce que ce qu’on ne sait pas, c’est que depuis la piscine en bas, on aperçoit TOUT très nettement des gens qui déambulent en haut !

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Autrement dit, on a une vision parfaite de quelle femme en jupe porte de la lingerie, et de laquelle a oublié ses sous-vêtements !
(Heureusement, j’avais glissé sous ma robe un legging en béton armé anti UV et opaque aux rayons X, donc ouf.)

Bonheur supplémentaire, la quasi totalité des auteurs n’étant pas au courant de son existence (et moi m’étant bien gardée de leur en parler, pas envie de faire le show en bikini devant mes collègues), personne n’avait emporté son maillot de bain. Sauf… Jérôme Camut et Nathalie Hug. Qui nous ont donc accompagnées, mes nioutes et moi, le temps de quelques brasses. Parce que sinon, à part eux, le reste du temps, on avait juste la piscine pour nous TOUTES SEULES….

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Bon, bon, bon, mais parlons aussi du salon…..HAAAAN, et sinon, je vous ai pas montré la façade de l’hôtel ?!

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Cool, hein ? Bon, donc je disais, concernant le salon…ah, tiens, voila Nathalie Hug et moi en train de jouer à cache-cache derrière la sculpture de l’entrée représentant (selon moi) une sorte d’homme en carreaux de sucre… avec des fesses à croquer ! (on n’a pas vérifié, y’avait Jérôme dans le coin qui surveillait…)

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Le vendredi soir, derrière nos stands, le repas des auteurs était constitué de plateaux de petits-fours. Huuum…
C’est juste le seul moment où je me suis dit que j’aurais peut-être pas du emmener mes nioutes…

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Non, je rigole. J’ai adoré faire ce salon avec elles.
J’ai juste souvent du me battre pour avoir le droit de signer, vu qu’elles avaient carrément réquisitionné ma place, refaisant la déco, bonimentant le chaland, allant jusqu’à s’auto-annoncer (« les Agnessones » est une expression de ma copine l’écrivain Lorraine Fouchet !) sur mon propre présentoir….

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…jusqu’à ce que je découvre, stupéfaite, qu’elles signaient carrément à ma place !!
La preuve avec cet autographe réalisé sur le livre qu’elles ont vendu à Marianne Maury Kaufmann (l’auteur de la bande-dessinée « Gloria »), pendant que j’étais allée négligemment piquer quelques canapés dans les plateaux repas de mes copains.

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Sinon, Rouen, c’est une ville très chouette… on y croise des salades de carottes rapées-celeri rave à l’air libre, des lieux de culte super jolis, des montres avec affichage lunaire intégré qu’on aimerait avoir les mêmes à notre poignet, des ruelles au look moyennâgeux saupoudrées de pavés (mes chaussures étaient hautes, mon équilibre fut bas et l’intégrité de ma voûte plantaire n’est désormais plus qu’un lointain souvenir)…

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…on y croise même, au détour d’un chemin, la fameuse marmotte qui met le chocolat dans le papier d’alu !! Siii, elle existe et elle travaille à Rouen ! La preuve en images :

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Après ça, on a plus le moindre étonnement à observer les auteurs de thrillers évoluer dans leur milieu naturel.
Ils sont, il faut le savoir, très très très différents de ce qu’on imaginait en les lisant.
Tenez, par exemple, prenez Jérôme Camut (qui est beau) (private joke qui n’enlève rien à ce que je viens d’écrire, hein), l’auteur (avec sa compagne Nathalie Hug), des « Yeux d’Harry ».
Il croit qu’il effraye les passants en exposant les siens, ses fameux « Yeux de Camut » connus dans le monde entier pour le givre qu’ils produisent lorsqu’ils se posent sur vous.
Eh ben pas du tout.
Moi je dis que personne ne peut prendre au sérieux un type qui a un oiseau qui lui sort de l’oreille.

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Et Aurélien Molas, hein ? Vous l’avez vu, lui, en train de s’amuser avec une blonde en plein salon à attraper des livres qui volent ?
Et pourquoi faire, hein ? Non mais je vous le demande : pourquoi faire ?!

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Il m’a expliqué que c’était juste pour se reconstituer l’autre partie du visage.
Sinon, il est obligé de rester de profil en permanence, et ça lui fait des crampes.

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C’est comme Xavier Milan, qui a en plus la circonstance aggravante de ne même pas écrire de thrillers. Lui il va puiser le bleu de ses yeux dans la couv de son bouquin.
Ils sont complètement timbrés ces écrivains, n’empêche…

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Oh, tiens…Aurélien Molas trouve aussi que Jérôme Camut est beau ! Jérôme qui est las et fatigué de toute cette admiration… Purée, mais foutez lui la paix, quoi ! C’est vrai, à la fin…son crâne n’est pas qu’une piste d’atterrissage à bisous. Il lui sert aussi à concocter des histoires terrifiantes, alors un peu de respect pour le matériel, bordel !

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Maud Tabachnik l’a bien compris, qui demande aussitôt à Nathalie Hug de lui protéger l’outil de travail. Tous ces bisous sur la tête, c’est un coup à finir par écrire de la chick-litt !

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(Pour Jérôme Camut, par contre, c’est trop tard, il est foutu. Il m’a annoncé le titre de son prochain roman : « Trois fois plus de mascara ».
Pauvre gars. Il méritait pas de finir comme ça…)

Enfin bon. Tout cette agitation frénétique m’a lassée…

Agnès par Anthony

(photo : Anthony Quindroit)

Et puis on parle, on signe, on pose, et c’est déjà l’heure d’aller casser la croute.
Hélène Boyeldieu, l’adorablissime organisatrice du salon, nous rejoins Nathalie et moi dans une salle de l’hôtel qui nous est réservée, pour poser un coup devant la table, histoire de bien signifier aux autres invités à côté de qui ils vont avoir l’honneur de diner.

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Une fois qu’ils ont bien compris, on s’assoit et on commence.
Seulement voila.
Il m’est arrivé de participer, par le passé, à quelques diners, comment dire, fort animés, à cause de la bande de folasses qui m’accompagnait.
Souvent, ça se terminait en batailles de boulettes de pain, avec tentatives de marquage dans le décolleté de l’autre. Et on rigolait bien !
Aussi, quand j’ai vu se profiler une bataille à l’horizon, avec constitution pernicieuse  de cartouches de pain chez mes nioutes…

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…je n’ai pas pu m’empêcher d’être fière d’elles. Elles reprenaient le flambeau que ma copine Isabelle Alonso et moi avions laissé sur le terrain de notre dernière bataille ! Bien sûr, officiellement j’ai un peu râlé, histoire de justifier mon titre de maman et de décliner au passage toute responsabilité en cas atterrissage inopportun dans l’oeil d’un convive. Mais officieusement, j’ai adoré voir Jérôme trembler, se planquer derrière un menu et constituer, lui aussi, sa part de munitions !

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Au plus fort de la bataille, j’ai voulu participer moi aussi en orientant le terrain d’action des trois gosses vers une autre cible : « Allez les gars, tous contre Maud ! »
Mais un simple regard de sa part m’en a immédiatement dissuadée.
« Non mais est-ce que j’ai une tête à recevoir des boulettes de mie de pain ?! »

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J’ai été très touchée (pas par des boulettes, hein) par la gentillesse de Jérôme avec mes nioutes. Mes filles ont trouvé qu’il avait le même âge qu’elles et qu’il était vraiment cool, je crois que ces trois là se sont beaucoup appréciés. D’ailleurs, Nathalie m’a confié le lendemain que son mari avait fait une crise de somnambulisme pendant la nuit, dans laquelle il s’est levé pour aller sauver mes minus prisonnières dans un labyrinthe. Puis il a tenté d’allumer le téléphone pour faire de la lumière ! (Je crois que son nouveau statut d’auteur de chick-litt a un peu tendance à le perturber…)

Mais c’est pas grave, tout ça. Parce que moi, pendant que tout le monde faisait les fous, je suis tranquillement allée faire un tour au bras du plus célèbre et du plus séduisant des « Globe-Trotteurs » (la série télé des années  60), j’ai nommé Edward Meeks.
Et ça, les gars, c’est vraiment la classe.

Agnes Abecassis et Edward Meeks

(…un immense merci à la librairie l’Armitière pour son formidable accueil !)

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