juin, 2010

Vann…ée par ce salon.

Posté le 21. Juin, 2010

Il était une fois, une jeune (si) femme qui parlait, parlait, parlait beaucoup, tant et si bien qu’à une heure du matin, elle était encore au téléphone avec sa copine Delphine, en train de parler, parler, parler, alors même qu’elle se levait à cinq heures et demi de ce même matin pour aller signer à Vannes.
A sept heures et des brouettes, elle s’installa donc en état de somnambulisme avancé dans le TGV qui devait l’y emmener, et retrouva Marie-Florence Gros, écrivain de son état, mais également parolière de chansons pour Patrick Bruel (ainsi que pour Isabelle Boulay), et chanteuse elle-même sous le nom de Mali Rochevive.
Leur amie commune, une autre Isabelle, qui les avait présentées l’une à l’autre, avait dit à chacune : « tu sais, je vais te faire connaitre une fille, elle parle beaucoup comme toi, tu vas l’adorer ».
Pourtant, lorsqu’elles se retrouvèrent dans le wagon, il sembla qu’elles n’eurent pas grand chose à se dire.
Genre :
– Ah, tiens, salut…
– Ouais, salut…
Et basta.
Alors, par soucis d’économie de salive, la jeune femme se plongea dans l’étude des fluctuations de la bourse en Amérique du nord un jour de grand vent…

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…tandis que Marie-Florence s’abimait avec passion dans la lecture des meilleures blagues carambars rassemblées en compilation dans un cahier blanc.

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Non, je déconne.
En réalité, les deux filles parlèrent, et parlèrent encore, et parlèrent, et parlèrent…

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Jusqu’à leur arrivée.
Là, malgré un pharynx asséché au bord de la rupture musculaire, force leur fut de constater très vite que le Vannetai moyen n’est pas bavard.
Mais alors là, pas bavard du tout.
Du genre à rester de marbre quoi qu’on lui dise.
Certes, elles ne lui jetèrent pas la pierre, mais enfin, tout de même, elles eurent parfois, un peu, l’impression d’un dialogue de sourds.

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Aussi, quand vint le soir…
(ah ! petit message perso : un grand grand merci à celles qui sont venues dans la journée avec (en vrac) leurs éclats de rire, leurs copines hystériques, leur enthousiasme et leurs caramels au beurre salé (ou pas !), ainsi qu’à toute l’équipe de la librairie Cheminant pour son formidable accueil !)
…quand vint le soir, donc, Marie-Florence, Corinne Roche, Barbara Constantine et la jeune femme firent une croisière, histoire de voir si elles pouvaient encore évacuer un peu de salive avant d’aller se coucher.
Elles allèrent diner sur l’Ile aux Moines.
Et vous savez ce qu’on dit ? Que souvent, sur les croisières, on rencontre….. d’autres gens qui la font en même temps.
Or tout à coup, au détour d’un plateau de canapés, la jeune femme croisa le regard de Laurent Kerusore, qui joue dans la série télé « Plus belle la vie ! »
Ils se reconnurent aussitôt, et se jetèrent dans les bras l’un de l’autre tout en conservant une certaine retenue, feignant la plus parfaite indifférence…

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Mais bientôt, les convives notèrent comme un léger rapprochement entre eux…

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Eux ne remarquèrent rien, se consacrant nonchalamment à un anodin bavardage…

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L’adorable Corinne Roche vint interrompre leur conversation, car elle aussi avait envie de se reposer un peu la tête…

Agnes Abecassis et Corinne Roche

… en parlant par exemple de choses qui ne la prenaient pas.
Mais Laurent insistait.
Il alla voir Marie-Florence, et lui quémanda un service : pouvait-elle (discrètement) demander à sa copine si elle voulait bien refaire une cascade avec lui comme dans les escaliers, mais cette fois sur le pont du bateau.
Ce genre de trucs, sur son CV de comédien, ça déchirait grave.
Mais la jeune femme n’était pas très très motivée…

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Marie-Florence tenta de la rassurer un peu :
– Allez, vas-y, tu crains rien, avec Corinne et Pierre Defendini (l’organisateur du salon), on te regarde !
– Et vous me repêcherez, aussi ?!, répondit-elle.

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Laurent reparti lui aussi à l’attaque :
– Tiens, bois un peu, j’ai mis une larme de vodka dans ton jus d’orange…
– Nan mais vous allez arrêter, bande de malades ! En plus j’ai même pas pied !

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Le bateau accosta bientôt à l’Ile aux Moines, comme en témoigne ce cliché faisant figurer une quantité impressionnante d’auteurs… vus de dos.

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La traversée avait été émaillée de superbes paysages, et personne, heureusement, n’avait été mouillé.

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Le diner eu lieu dans un charmant restaurant, avec la particularité tout à fait cocasse d’être servi à l’extérieur par un froid certain… ce qui, il faut bien l’avouer, aide à la digestion, car il est de notoriété publique que les bouchées sont mieux mâchées lorsque l’on claque des dents.
Et puis, au moment du dessert, il y eu une panne de courant.
Oh, à peine un instant, trois fois rien… juste quelques secondes.
Or la jeune femme et le comédien passèrent par hasard à l’intérieur du restaurant (là où ils font décongeler les aliments et les clients).
Ils étaient seuls. Tous les deux.
Alors, dans un moment de folie, le comédien empoigna la jeune femme, et lui dit :
– J’aime Fabrice, mon compagnon. Sache le. C’est l’homme de ma vie, je l’aime passionnément de toutes les fibres de mon corps.
– Et moi, répondit la jeune femme en secouant ses cheveux, j’aime Robert Downey Jr, et je lui resterai fidèle à tout jamais jusqu’à ce que je le rencontre, sache le aussi !
Puis, sans un mot de plus, dans le noir complet, ils échangèrent un baiser. Un seul.
Tendre et passionné. Unique.
Et très poilu, constata la jeune femme. « On sent bien ta barbe, quand même »…
« Ma pauvre », dit le comédien, « ton nez est froid, tu es en train de tomber malade, tiens, prends un kleenex… »
Puis ils se séparèrent, jurant de ne jamais révéler ce moment d’égarement englouti par l’obscurité, moment qui n’eut, heureusement, aucun témoin…
…Enfin, jusqu’à ce que les lumières se rallument !

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(PS : Coucou, Fabrice ! :))

Visite du lieu de tournage de cette télénovela :

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Salon du livre St Maur en Poche, 2010

Posté le 13. Juin, 2010

Bravo au salon du livre Saint-Maur en Poche pour sa seconde édition, parfaitement orchestrée malgré des aléas météorologiques aussi soudains que catastrophiques, ayant noyé, quelques heures avant son ouverture, une grosse partie des ouvrages mis en place…
Ca n’a ni freiné la bonne humeur de l’équipe, ni bridé l’enthousiasme des auteurs présents, ni empêché les lecteurs de venir en très, très grand nombre…

Voici d’ailleurs un cliché de mes lecteurs à moi, que je remercie tout particulièrement…
(ça se voit, que j’ai pas un grand angle ?)

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Ce furent, comme d’habitude, de belles rencontres ou de chouettes retrouvailles, avec mes lecteurs préférés…

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(crédit photo : Librairie La Griffe Noire)

…mais aussi avec des copains auteurs comme notamment… Patrick Bauwen !!
Comme il fait très peu de salons (il couple l’écriture de ses thrillers avec un vrai métier (lui !) : celui de médecin urgentiste), on n’avait encore jamais eu l’occasion de se rencontrer pour de vrai. Eh ben ce fut un chassé-croisé toute la matinée : il passe me surprendre sur mon stand en compagnie de Franck Thilliez quand je ne suis pas encore arrivée, je déboule sur le sien quand il est parti déjeuner…
Notre destin sera-t-il de ne jamais pouvoir nous croiser ? L’humour et le thriller sont-il faits pour s’éviter à tout jamais, telles deux forces opposées ? Eh bien non !
De grands cris firent trembler les murs de toile lorsque nous nous sommes aperçus… après qu’il soit parvenu à s’extraire de la montagne de bonbons sous laquelle il était enseveli, et repousser les gâteaux faits maison qui envahissaient sa table de dédicace, lui permettant tout juste de signer ses livres recroquevillé sur ses genoux. (Il a un fan club génial de lecteurs déchainés qui semblent le préférer obèse !)
Il faut savoir que nous sommes deux fous furieux des programmes de télé réalité de M6, que nous commentons avec passion chacun sur nos profils facebook.

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(crédit photo : Librairie La Griffe Noire)

(Lui) – Agnèèès ! Ca me fait plaisir de te rencontrer, surtout après tout le mal que tu as dit sur Soan, mon favori de l’année dernière….
(Moi) – Soan qui ?
(Lui, faisant semblant de ne pas comprendre) – Soan, le gagnant de la Nouvelle Star. Le type qui l’a GAGNEE.
(Moi, mauvaise foi power) – Non, vraiment, je ne vois pas de qui tu veux parler… le seul Soan que je connaisse, je le mange sous forme de tofu dans ma soupe miso…
(Lui, agacé) – Tiens, d’ailleurs, puisque tu parles de mytho qui prétend savoir chanter alors qu’en fait non… tu sais que c’est à cause de toi que Ramon a éjecté Lussi, ma favorite de cette année…?
(Moi, agacée aussi) – Et en quoi suis-je responsable, je te prie ?
(Lui, énervé) – Maaaaais, arrête… c’est toi qui a parlé de la chaussette de Ramon sur ton profil, et juste après, comme par hasard, il y a eu une brusque explosion des sms de tes lectrices pour le soutenir….
(Moi, la moutarde me montant au nez) – Et alors, hein ? ET ALORS ? Tout le monde a bien le droit de porter ses chaussettes où il veut, que je sache !
(Lui, explosant) – Mais j’adorais Lussi !!!! A cause de toi, j’ai du me farcir Ramon chantant du Joe Dassin une semaine de plus… tout ça, c’est de ta faute !!

Fou de douleur, il repoussa sa chaise d’un geste brusque, et émit une sorte de cri primal à base de « Ouuuuuaaaaaaaaaahouuuuiiiiiiiiiiiii » en se jetant sur moi.
S’en suivit alors un combat sans pitié, une lutte sanglante à base de street-fight mélangé à de la boxe anglaise agrémentée de petites baffes.
Un photographe qui passait par là n’a pas réussi à saisir toute la violence de ce carnage inouï (à peine amorti par les matelas de bonbons de ses lecteurs contre lesquels nous nous projetions respectivement), vu la fulgurance de nos mouvements.
(J’ai fait kung-fu troisième langue au lycée, c’est peu dire si je sais me servir de mes mains.)

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(On m’a interdit de vous montrer la grimace que je fais sur cette photo, il semblerait qu’elle provoque de graves lésions oculaires chez ceux qui y sont exposés sans lunettes de protection indice 50.)

Finalement, et parce que, quand même, Patrick Bauwen est une crème d’homme d’une rare gentillesse, il a accepté de me laisser gagner (si), et nous nous sommes serré la main en promettant de nous réconcilier autour de la victoire de Luce mercredi prochain.

Agnes Abecassis et Patrick Bauwen

(Moi, m’éloignant en lui faisant un petit coucou) – Sauf si, par hasard, c’est François qui gagne…
(Lui, levant la tête du livre qu’il s’était remis à signer) – Comment ça, « si François gagne » ? Ah parce que tu comptes encore envoyer tes lectrices voter avec leurs hormones ?!
(Moi, revenant sur mes pas, les poings sur les hanches) – Aaaah, mais tu vas me dire que si Lussi vous manque tellement, à tes lecteurs et à toi, c’est pas à cause de son physique, peut-être ?!

Heureusement, Gérard Collard, le libraire de la Griffe Noire, est venu nous séparer parce qu’on recommençait à se tirer les cheveux.

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(Oui, je me suis changée entre temps. Je sors d’un combat dans la boue, je vous le rappelle.)

Et puis, j’ai croisé Jérôme Camut et Nathalie Hug.
Nous sommes allés prendre un café et papoter un coup dans le carré VIP, et tout allait bien jusqu’à ce qu’une serveuse affolée se précipite à notre table et fasse violemment gicler la tasse de Jérôme par terre en couinant hystériquement : « vous avez bu ce liquide ?? Est-ce que vous avez bu dans ce récipient ??? »
Jérôme, toujours froid, calme, et peu expressif (comme à son habitude) lui répond que oui, il a bu dans cette tasse, et il aurait même volontiers continué à boire si la tasse en question avait encore été dans sa main. Nathalie, sa compagne, comprend qu’il y a un problème et blêmit.
La serveuse hurle que la tasse, mal rincée, a contenu une substance toxique destinée à l’alimentation des guirlandes de fleurs en papier du salon ! C’est très grave ! Et sur ces mots, elle s’éloigne en courant chercher de l’aide.
Nathalie et moi, paniquées, nous tournons vers Jérôme, et constatons avec horreur les modifications des traits de sa figure… visiblement, il est déjà trop tard… on ne peut que regarder ses muscles faciaux qui vibrent, remuent…oh mon Dieu…qui…qui bougent…ses muscles bougent !! Il…non, c’est impossible…si, les commissures de ses lèvres s’étirent et montent lentement, inexorablement vers ses pommettes, sa peau se lézarde, ça craque de partout….il sourit…IL SOURIT !!! JEROME CAMUT SOURIT POUR LA PREMIERE FOIS DE SA VIE !!! C’est incroyable ! C’est inespéré ! C’est un miraaaaaacle !!!
Vite, je saisis mon appareil photo pour immortaliser cette scène, tandis que Nathalie, qui n’y croyait plus, pleure en hoquetant des larmes de bonheur….

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Mais très vite, l’effet s’estompe, et Jérôme retombe peu à peu dans la froide inexpressivité à laquelle l’a condamné son ADN.
Nathalie, encore émerveillée par le prodige auquel elle vient d’assister, me demande d’une petite voix pleine d’espoir si elle peut conserver le souvenir de ce moment magique, et je lui réponds que oui, bien sûr, je lui ferai un tirage papier de la photo, ça ne lui coutera que 499 euros parce que c’est une copine.
Elle me quitte, enchantée et ravie (j’aurais du lui demander plus), tandis que Jean Casel (l’autre big boss de la Griffe Noire) et Marie Hudelot (la jolie attaché de presse du salon) me guident doucement mais fermement jusqu’à mon stand pour aller signer, feignasse.

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Faut dire qu’il ont mis le paquet, pour la promo.
Je mets un petit moment à comprendre pourquoi les lecteurs veulent absolument me mettre des claques dans le dos et me raconter leur vie comme si j’étais leur copine.
Sylvie Navellou et Cécile Boyer-Runge, du Livre de Poche, pointent en gloussant les affiches dans mon dos…

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saint maure en poche 4st maur en poche 1

D’accord.
Ok, d’accord.
Mais avec tout ça……. on avait pas parlé d’une bonbon’s party devant le salon ???

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(Découvrez d’autres photos de St Maur en Poche : en cliquant ici !)

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